Chapitre 06.

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( Chanson en média : No pressure de Justin Bieber. 💘 Elle correspond bien à ce chapitre je trouve.)

Hero.

Ça fait la vingtième fois que j'essaie de joindre Joséphine mais rien à faire, elle ne répond pas. Putain!! Je n'arrive pas à croire qu'elle soit partie en emportant toute ses affaires. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle réagirait de manière si radicale, aussi impulsivement. Je sais qu'elle était en colère et qu'elle était très choquée par cette histoire, mais pas au point de se barrer de l'appartement – dès aujourd'hui en tout cas.

Elle ne m'a laissé aucune chance de m'expliquer. Mes explications ne l'intéressent pas. Bordel de merde. Non , non, non ! Ça ne peut pas arriver ! Les choses ne peuvent pas se finir ainsi. Je ressors de l'appartement aussitôt, et remonte dans ma voiture. J'allume le chauffage et prends la direction de son ancien appartement. Le souffle saccadé, je roule comme un malade sur la route. Malgré moi des flash me reviennent.

"Elle nous a abandonnés. Ta mère ne t'aimait pas. Et moi non plus. Alors maintenant arrête de chialer ! "

" Maman, pourquoi ? Papa me fait peur, viens m'aider."

Les larmes ruissellent sur mes joues sans que je ne puisse les retenir. Mes mains se crispent sur le volant. Je ne vais pas le supporter. Je ne peux pas, c'est trop dur. Je ne veux pas revivre ça. Être abandonné par quelqu'un que j'aime. Quelqu'un qui était censé m'aimer. Joséphine m'a promis qu'elle ne me ferait jamais subir ça, et je refuse de croire que le lien qui nous unit soit si facile à couper. Une douleur sourde me fait vaciller, et je serre les dents.

Et voilà, ça recommence... C'est probablement la raison, ou l'une des raisons pour lesquelles j'ai toujours refusé de m'attacher aux gens, surtout aux femmes. La peur de l'abandon. Affronter cette sensation de vide, ce manque, est un calvaire sans nom. Ça vous tue à petit feu, jusqu'à ronger vos entrailles et vous laisser comme une coquille vide – sans ambition, sans rêves, sans espoir, sans envie de vivre. Sans rien. Cette souffrance est pire que n'importe quelle blessure physique.

Quand j'arrive près de sa résidence, j'essuie mes joues humides en essayant de me calmer. Je n'ai jamais été aussi émotif. Ce n'est pas le moment d'avoir l'air ridicule. Putain, je ne comprends pas ce qui m'arrive. Cette fille me rend faible, voilà ce qui se passe, et je déteste ça. Mais ce n'est rien comparé au bonheur sans limite et à toutes les émotions merveilleuses que j'ai découvert en tombant amoureux d'elle. Elle m'a offert un monde de couleur et de joie que je ne soupçonnais pas, et je refuse d'y renoncer. Alors, je dois faire preuve de détermination. Heureusement, le portail est ouvert ce qui me permet de me garer dans le parking sans problème.

Je sors de la voiture et rentre dans l'immeuble en courant. En arrivant devant sa porte, je devine immédiatement qu'elle n'est pas là. Évidemment. Maligne comme elle est, Jo a dû comprendre que je viendrais la chercher ici. Elle doit se planquer ailleurs, mais où ? Où, bordel ?!Je tourne la tête vers l'appartement de Félix, et serre les poings. Non, elle ne serait jamais allée se réfugier chez lui. Je refuse de l'envisager, ça me ferait péter les plombs pour de bon, d'ailleurs ça se voit qu'il n'est pas là lui non plus. Bordel, l'imaginer avec ce type me rend malade et me donne envie de trucider quelqu'un. Ce connard va sauter de joie quand il apprendra qu'elle m'a quitté, je le sais. Mais si jamais il s'approche d'elle, je lui démolis le portrait !

Stop, me raisonné-je.

Ce n'est pas le moment de penser à ça, ne perdons pas notre objectif de vue. Je souffle d'irritation. L'énervement et l'inquiétude me ronge, et je commence à avoir mal à la tête. Ou a-t-elle pu aller ? Je passe la main dans mes cheveux et réfléchis à toute vitesse. Chez, elle ? Jo n'a pas beaucoup d'amis – autant dire qu'elle n'en a pas du tout – et cette nana semble être la seule qui s'en rapproche. Essayons, ça ne me coute rien.

First, break-up [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant