Chapitre 69.

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Joséphine.

Au même moment, dans un café

Concentrée, je prends une gorgée de mon chocolat chaud les yeux rivés sur l'écran de mon ordinateur. J'ai le cerveau en vrac. Ça fait plus de deux heures que je suis sur ma dissertation et le moins qu'on puisse dire c'est que je passe un très mauvais quart d'heure. Je n'arrive pas à développer le sujet de la manière dont je veux et c'est terriblement frustrant. C'est la première fois depuis longtemps que je galère autant sur un devoir, mais il faut avouer que je n'ai pas été très attentive en cours ces derniers temps. J'étais trop dans le mal.

Frustrée, je m'adosse au dossier de ma chaise et tourne les yeux vers la vitre. Des flocons de neige tombent silencieusement du ciel pour venir s'écraser sur le sol humide des rues faiblement éclairées. La ville entière est recouverte d'une épaisse couche de blanc, à l'instar d'un joli film Disney. C'est beau, calme, et reposant. Je passe la main dans mes cheveux et me replonge dans ma dissertation en essayant de relativiser.

En réalité, j'ai passé une plutôt bonne journée. Mon entretien de ce matin a été vraiment très agréable. Bel homme d'age mur aux cheveux noir corbeau, Monsieur Hart m'a réservé un accueil dès plus chaleureux. Isabella y est sûrement pour quelque chose, puisque c'est elle qui m'a pistonnée, n'empêche qu'il s'est montré très cordial. Je n'ai pas hésité à faire preuve d'honnêteté sur mon parcours et mon expérience professionnelle lorsqu'il m'a interrogé. Je tenais absolument à faire bonne impression. Je ne veux pas décevoir Isabella.

Bien qu'un peu ennuyé par mon manque d'expérience, Monsieur Hart n'a pas fermé la porte et m'a proposé deux jours d'essais des ce week-end. Je crois qu'il a apprécié ma transparence et qu'il souhaite me donner une chance de faire mes preuves. Je suis tellement heureuse ! Personne n'est au courant de la bonne nouvelle, Hero non plus, mais je ne voulais pas lui annoncer ça par message. Je lui dirais quand je rentrerai tout à l'heure.

En fin d'après-midi, il m'a envoyé un message me prévenant qu'il allait rentrer plus tard que prévu à cause du boulout. J'en ai profité pour sortir avec mon ordinateur et me poser dans ce café. Ça fait du bien de bosser ailleurs que chez soi. C'est exactement ce dont j'avais besoin. Dans un ultime effort de concentration, je me mordille la lèvre en essayant de développer mon paragraphe lorsque je sens une présence à mes côtés. Surprise, je lève la tête.

- Ça fait un moment que tu es là, n'est-ce pas ? Tu sembles avoir besoin d'une petite douceur après tout ce temps passé sur ton ordinateur "me sourit le serveur en posant un roulé à la cannelle sur ma table"

Je hausse les sourcils.

- Euh, c'est gentil, mais...

- Accepte, s'il te plait. Cadeau de la maison "dit-il en me faisant un clin d'œil"

Je le regarde retourner derrière le comptoir, muette. C'est sympa de sa part mais ça me gêne un peu qu'il m'ait offert ça. Est-ce qu'il se comporte toujours ainsi avec les clients ? Ça m'étonnerait qu'il ait le droit d'offrir des viennoiseries gratuitement. J'espère qu'il n'aura pas de problème. Je me reconcentre sur mon devoir mais la sonnerie de mon téléphone m'interrompt dans ma tâche. Je décroche, les yeux rivés sur ma dissert'.

- Allo ?

- C'est moi.

Mon ventre se réchauffe en entendant la voix grave de mon homme. Je souris.

- Salut. Alors, comment ça se passe ?

- Je suis sur le point de partir (j'entends le zip d'une fermeture éclair). Je serais rentré dans quinze minutes.

First, break-up [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant