Chapitre 39.

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Carrie.

Je vérifie ma tenue et mon maquillage, une dernière fois avant de sortir de la salle de bain. J'ai porté mon choix sur une jean avec un pull noir, un blouson aviateur, et des bottines noires à talons. Bon sang, qu'est-ce que je déteste l'hiver ! Il n'y a vraiment qu'en Été que je me sens totalement bien.

C'est la saison ou je me sens le plus à l'aise dans mes vêtements et dans mon corps. Probablement parce que je m'habille très légèrement pendant cette saison. Mais, je vais peut-être devoir investir dans une nouvelle garde de robe avec mes nouveaux kilos. La grossesse a tendance à gâcher tous vos efforts sur ce plan-là. Ça se voit que j'ai grossi, pas énormément contrairement à d'autres femmes, mais le changement de ma silhouette est visible quand même.

J'arrive dans le salon et trouve Tonio assis sur le canapé, en train de préparer le biberon de Gregory Junior. C'est son jour de congé aujourd'hui, et il s'occupe du bébé pour me soulager un peu. Je passe à côté de lui pour récupérer mon sac à main.

-                     Bon, je dois y aller "dis-je rapidement "

Il me lance un bref regard avant de se reconcentrer sur mon bébé dans son berceau.

-                     Ok. Bonne journée.

Sa froideur me laisse un peu démunie. Je soupire et m'approche de lui doucement. Tonio ne bouge pas et se contente de regarder Junior dans son berceau.

-                     Tonio je n'ai rien à offrir à cet enfant "dis-je en brisant le silence, comme pour me justifier " Regarde-moi. Je vis dans cet appartement, accroché à toi. J'arrive à peine à subvenir au besoin du petit, je ne peux même pas lui donner une chambre.

Je m'accroupie près de lui et pose ma main sur son bras.

-                     Tonio, j'aimerais vraiment qu'il ait un avenir. Loin de moi et loin d'ici, de ce quartier dégoûtant. Je veux qu'il soit heureux, qu'il soit bien.

Tonio lève les yeux vers moi, mais la tristesse et la désapprobation dans son regard est une lame aiguisée qui s'enfonce dans mon cœur.

-                     Carrie, la seule chose dont junior à besoin, c'est de toi. De ton amour. L'amour de sa mère, justement.

-                     Et il l'aura "répliqué-je en me redressant" Le jour ou des gens dans une meilleure situation que moi l'adopteront et l'élèveront comme leur propre fils. Alors, il l'aura Tonio.

Je fais deux pas puis me retourne à nouveau vers lui, bouleversée.

-                     Je te remercie pour tout ce que tu as fait pour nous deux, Tonio "dis-je d'une voix fluette, en espérant qu'il perçoive ma gratitude " Mais je ne changerai pas d'avis. Et si tout se passe bien, dans un mois ou deux, l'enfant aura une belle famille.

Je l'observe en espérant qu'il me dise quelque chose, n'importe quoi, mais il refuse de me rendre mon regard. Le message est clair.

-                     Je dois y aller, maintenant.

La main sur ma bouche, je sors de l'appartement en retenant mes sanglots.

....

Je retrouve Jenny à l'endroit où nous nous sommes donné rendez-vous. J'ai passé une grande partie de la journée d'hier à chercher des agences d'adoption et j'en ai sélectionné trois pour commencer. Après avoir pris rdv avec eux, j'ai demandé à Jenny de m'accompagner.

J'ai besoin d'un soutien, de plus elle s'y connait un peu en matière d'adoption , étant donné qu'une de ses amies est passée par là. Cette entrevue à l'agence a pour but de m'apporter plus de détails, ainsi je saurai quelle est la démarche à suivre. J'essaie d'ignorer la nervosité qui me noue l'estomac.

First, break-up [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant