First, break-up [Tome 2]

Chapitre 27.

Hero.

J'avais tellement envie de la voir, putain. Quand je l'ai vu, là, à quelques mètres de moi, parmi les autres étudiants, j'ai cru que j'allais crever. Et quand elle m'a regardé. Je vous jure que j'ai dû me contrôler pour ne pas courir vers elle, et la serrer très fort dans mes bras pour pouvoir l'embrasser. Tout ce que je voulais c'était la serrer tout contre mon corps, et lui répéter mille fois combien je l'aime – même si je n'en ai plus le droit.

Pendant un moment, j'ai cru que Jo allait se mettre à crier, ou qu'elle allait tomber dans les vapes en me voyant. Elle était pâle, elle était vraiment mal. Effrayée. Et je me suis senti comme la dernière des merdes, que la femme que j'aime se mette dans cet état à cause de moi. Je sais que je n'aurais pas dû la suivre. Si j'étais un mec bien, je l'aurais laissé déguerpir tout de suite.

Je n'aurais pas exigé d'elle de me parler dès le premier jour de nos retrouvailles, pourtant c'est ce que j'ai fait, et je le regrette presque. Mais putain, elle avait besoin d'entendre mes explications, alors j'ai essayé de lui parler mais elle s'est sauvée et j'ai senti mon cœur se briser (égoïstement, je me suis senti humilié aussi).

Quand on s'est retrouvé près de sa voiture, et qu'elle m'a envoyé chier aussi violemment, j'ai compris combien sa douleur faisait écho à la mienne, et à quel point j'avais merdé. Pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver ses yeux bleus plein de larmes magnifiques. Elle qui versait des larmes à cause de moi, n'avait jamais été aussi belle.

Putain, dès que j'ouvrais la bouche, c'était comme si chacun de mes mots lui faisait mal, alors j'ai décidé que pour l'instant je ne pouvais rien faire, et je l'ai laissé partir à contrecœur.

Au moins , maintenant, Joséphine sait que je veux lui parler. Si elle n'était qu'une meuf lambda dont je me fichais éperdument, je ne l'aurais pas supplié de m'écouter comme une garce pathétique et désespérée dans l'espoir d'arranger les choses entre nous. Ma blonde est loin d'être idiote et j'espère qu'une fois passé l'angoisse de m'avoir revu, elle comprendra ça. Un bruit interrompt mes pensées moroses. Je lève la tête et regarde Mika poser un verre d'eau devant moi.

- Bois un peu d'eau, parce que je te trouve encore très tendu "m'ordonne-t-il "

Je le fixe, mi agacé, mi indifférent. Sérieux ? J'ai pas envie de boire de l'eau, ce qui me faut c'est fumer un joint pour me détendre après le désastre de cet après-midi de merde. Bordel, ma tête commence à me faire mal.

- J'ai pas soif.

- Hero, fais un effort. M'oblige pas à te forcer.

Énervé, je prends le verre et le vide d'un trait avant de le reposer violemment sur la table.

- Content ?

Il s'assied en face de moi, le visage grave et m'examine comme un insecte au microscope.

- Non, j'attends encore que tu me racontes ce qui s'est passé avec Joséphine. Tu as pu lui parler ?

Après ma confrontation avec Jo, Mika m'a trouvé sur le parking, debout comme un con, les yeux rivés au loin. Je lui ai juste dit que l'avais vu sans rentrer dans les détails, ensuite il a insisté pour qu'on rentre ensemble à mon appart.

- À ton avis ? "dis-je d'un ton rageur mais découragé " Dès qu'elle m'a vu elle s'est tirée en courant comme si j'étais atteint d'une putain de maladie mortelle.

C'est peut-être ce que je suis. Une maladie qui empoisonne la vie des gens. Mon meilleur pote soupire, désolé pour moi.

- Tu savais qu'il y avait un risque qu'elle réagisse comme ça, mon pote. C'est encore trop récent. Tu n'espérais quand même pas qu'en te voyant, elle court vers toi, et qu'elle te pardonne aussi facilement ? Donne-lui du temps.