Chapitre 66. Officialisation (2)

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Joséphine

Mardi 21 janvier 2020

Le lendemain matin, je baille à m'en décrocher la mâchoire. Ça fait longtemps que je n'ai pas aussi bien dormi – trois semaines, plus exactement – et je savoure ce sentiment de bien-être et de puissance exquis. Bien que je n'ai pas beaucoup dormi, étant donné l'heure à laquelle nous nous sommes couchés, je me sens reposée et d'excellente humeur.

Dormir avec Hero, son corps enroulé autour du mien, est toujours une expérience magique pour moi. Un délice pour mon âme au supplice en manque de lui et de son corps depuis toutes ces semaines. La sensation de paix que je ressens après une nuit passée à ses côtés me fait prendre conscience d'à quel point je me sens complète quand il est là.

En tournant la tête, je m'aperçois que la place près de moi est vide. Il a dû se lever depuis longtemps parce que son côté du lit est froid. Je suis un peu déçue de ne pas me réveiller en admirant son beau visage rendu paisible par le sommeil, ça fait si longtemps, mais je ne m'attarde pas sur cette pensée négative. D'ailleurs, il n'a pas fait de cauchemar, et ça me rend très heureuse. L'esprit toujours un peu embrumé, je sors du lit et manque de trébucher sur un carton qui barre le passage. Zut, j'avais oublié. Je jette un œil circulaire à ma chambre, avisant tous les cartons posés sur le sol. C'était vraiment une bonne idée.

Avant de nous laisser aller au sommeil, Hero m'a convaincu d'emballer mes affaires pour gagner du temps afin que nous n'ayons pas à le faire aujourd'hui. Il est tellement impatient que je revienne vivre avec lui et ça me réchauffe le cœur. Malgré l'heure tardive, nous avons réussi à tout ranger dans les cartons avant d'aller dormir. Je ne suis pas mécontente d'avoir fait ce petit sacrifice, pensé-je en attrapant mon portable avant de sortir de ma chambre.

Mon amoureux est assis à la table de la cuisine, un verre de jus devant lui, le téléphone collé à l'oreille. Il raccroche au moment où je pénètre dans la pièce. Un petit sourire accroché aux lèvres, il me dévore du regard, comme si c'était moi son petit déjeuner. D'humeur joueuse, je décide de le taquiner :

- Tu veux ma photo ?

Il se fend d'un rictus moqueur, les yeux pétillants de malice.

- Tu me le demandes trop tard "déclare-t-il en tournant l'écran de son téléphone pour que je puisse voir son fond d'écran"

J'écarquille les yeux en découvrant la photo. C'est moi. Les yeux clos, le visage paisible, et la tête posée sur mon oreiller, je dors sans me douter de rien. De toute évidence, il a pris cette photo ce matin profitant du fait que j'etais dans les bras de Morphée pour me prendre en traitre.

- Oh mon dieu ! Efface ça ! "m'exclamé-je en me jetant sur lui"

Il s'esclaffe tandis que j'essaie de lui prendre son téléphone – en vain. Les rires et la bonne humeur emplissent la pièce soulignant l'exubérante et enfantine fraicheur de nos réactions. Malgré tous mes efforts, je ne parviens pas à lui voler son portable. Je me retrouve debout entre ses jambes, riant comme une idiote. Une idiote heureuse et amoureuse.

- Bien essayé, blondinette "s'amuse mon beau brun en posant ses main sur mes fesses"

Je le fusille du regard, feignant d'être agacée alors que je suis au septième ciel.

- Tu me le paieras, Fiennes.

- J'aimerais bien voir ça "me prend-il de haut, toujours hilare"

Souriante, je passe les bras autour de son cou, tandis qu'il remonte ses mains par-dessous mon haut de pyjama pour caresser la peau de mon dos.

- Tu étais sur le point de partir pour aller à ton premier cours ?

First, break-up [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant