Chapitre 6

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Je prenais la bassine qu'il avait sortie et j'y versais l'eau. Je prenais ensuite une serviette et je la trempais dedans.

- Tu n'as vraiment pas l'air bien...

- Pourtant je vais bien. Ne t'inquiète pas.

- À croire que c'est ton quotidien.

- Je n'irai pas jusqu'à dire ça. Mais j'ai connu pire.

Je le regardais et je m'approchais de lui. Il me regardait en me laissant faire et je commençais donc à nettoyer sa plaie. Ou du moins, j'essayais. Après tout, c'était la première fois que je faisais cela. Il grimaçait de douleur et je m'arrêtais alors.

- Désolé...

- Ne t'inquiète pas. Continue.

- Comment tu t'es fait ça ?

- Alors déjà, rectification, je ne me suis pas fait ça, quelqu'un me l'a fait. Tu m'imagines vraiment prendre un couteau et me le planter ?

- Je ne te connais pas assez pour pouvoir répondre à la question.

- Il n'y a pas besoin de connaître quelqu'un pour répondre à la question.

Il souriait en me regardant, sourire qui disparaissait assez rapidement lorsque je retournais à ma tâche qui était de nettoyer sa blessure. J'essayais d'être le plus doux possible, ne voulant pas lui faire encore plus mal qu'il ne souffrait déjà. Je n'étais pas un monstre après tout.

- Tu n'as pas répondu à ma question.

- Tu te souviens, hier on s'est vu n'est-ce pas ?

- Oui. Tu es venu au café.

- On s'est aussi vu après. Une fois que tu avais fini ton job.

- Ah. Tu parles de ce moment.

- Exactement. Il faut croire que le proprio de la voiture n'a pas trop aimé ma réponse.

- Tu peux être plus précis ?

- Pourquoi le serais-je ?

J'appuyais un peu plus sur la blessure et il grimaçait.

- Oups. Je n'ai pas fait exprès.

Il jugeait que la plaie était assez propre puisqu'il me repoussait. Je le regardais et il commençait à enlever sa ceinture.

- Tu comptes me regarder me déshabiller ? Je pensais vraiment que le rendez-vous de ce soir était pour bosser.

Je quittais la salle de bain en rougissant légèrement. Comment pouvait-il continuer de dire de telles âneries alors qu'il était blessé ? Le pire c'était que nettoyer la plaie ne servait presque à rien étant donné qu'il continuait de saigner. Je partais m'asseoir dans le salon en repensant à ce qu'il s'était passé.

Ce n'était pas surprenant venant d'un homme tel que lui.

J'avais bien pu voir avec qui il traînait. Donc oui, rien de surprenant.

Je ne pouvais pas rester une seconde de plus assis. Il fallait que je marche afin de penser à autre chose. Je me levais alors du canapé et je commençais à marcher voulant uniquement penser à autre chose. Même si j'y mettais toute ma volonté, je ne parvenais pas à oublier ce que je venais de voir. Comment quelqu'un pouvait-il aimer vivre dans le danger ? Sérieusement...

DAG (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant