Chapitre 18

2K 175 56
                                    

(DISCLAIMER : chapitre contenant des moments matures.)

Je décidais de prendre un verre afin de mieux réfléchir. C'était bien connu de toute façon, l'alcool aidait à cela. Alors que je m'apprêtais à prendre le verre que le serveur me tendait, Sane surgissait derrière moi et me le prenait des mains.

- Pas d'alcool pour toi.

- Non mais tu rêves. Et puis quoi encore ! Rends-moi mon verre.

Il m'ignorait et le buvait d'une traite. Il me regardait et reposait le verre.

- Tu sais que je n'allais pas boire jusqu'à être saoul tout de même ?

- Y'a intérêt car si je te vois saoul...

- Ah parce que maintenant tu me menaces ? Et puis pourquoi ? Tu as bien dit que je faisais la poule, ça va il n y a pas mort d'homme.

Il me regardait et détournait son regard. Il s'installait sur le tabouret en face de moi et continuait de me regarder.

- T'as raison. Laisse tout le monde voir quelle superbe poule tu fais. Je suis sûr qu'ils en seront ravis.

J'abandonnais finalement l'idée et je prenais un cocktail sans alcool. Sane payait avant que je ne le fasse et il souriait d'un air victorieux.

- Dis-moi la vraie raison de pourquoi tu ne veux pas qu'on me voie saoul.

- Tu veux danser ?

- Hein ? Non ! Je ne sais même pas danser en plus.

- Tu as juste à suivre le rythme de la musique. Ne t'inquiète pas. Tout le monde sait le faire.

- C'est sûr que si un abruti comme toi sait le faire alors tout le monde peut le faire.

- Et si une poule sait comment continuer de piailler, c'est sûr qu'elle n'ira jamais danser.

- Ce sont les oiseaux qui piaillent, pas les poules. Mais tu as raison, je devrais aller danser. Allez viens.

- Ah mais c'était une blague Soren. Je n'aime pas danser.

Je le regardais et lui jetais le petit parasol de ma boisson à la figure ce qui avait pour effet non pas de le blesser comme je l'aurai voulu, mais de le faire rire. Il m'ignorait alors que je m'éloignais de lui. Bon, certes au début je n'étais pas vraiment à l'aise, mais une jeune femme s'approchait de moi et nous commencions alors à danser. Voyant qu'elle se rapprochait de moi, et m'incitait à être plus tactile, je posais mes mains sur ses hanches et elle souriait. Lorsque je regardais un peu les gens autour de nous, je voyais Sane qui lui aussi dansait avec une femme. Mais contrairement à nous, leur danse était un peu plus... Hum hum. Ils ne se gênaient clairement pas, ce n'était même plus de la danse à ce stade, mais plus du frottage de corps. Sane souriait un peu plus en continuant de me regarder alors qu'il commençait à embrasser la femme. Là encore, ce n'était pas un simple baiser mais bien une aspiration de son âme.

Je voyais Léa commençait à s'énerver, surtout lorsqu'elle aussi remarquait les mains baladeuses de la femme. Sane commençait lui aussi à avoir les mains baladeuses, mais le pire dans tout ça, c'était qu'il ne m'avait pas lâché du regard, comme-ci que j'en avais quelque chose à faire d'eux. Moi aussi je pouvais le faire. J'attendais juste d'être sûr que la jeune femme avec qui je dansais voulait la même chose, et apparemment oui puisqu'elle posait mes mains sur ses fesses. Je rougissais légèrement étant donné que je n'avais pas l'habitude de faire cela, bien au contraire. Elle souriait alors qu'elle posait ses lèvres contre les miennes. Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, quelqu'un me tirait en arrière. Bien évidemment, cette personne n'était autre que Sane.

- Désolé mais il est déjà pris.

Je tentais de me libérer alors que la jeune femme s'excusait en partant.

- Non mais tu te fous de moi ! Lâche-moi !

- Calme-toi Soren. Si tu veux danser tu peux danser avec moi.

Le pire était qu'il me disait cela avec son sourire d'abruti habituel. Il ne me laissait pas le temps de répondre qu'il me retournait et qu'il commençait à danser avec moi. Je rougissais encore plus et remarquais rapidement le regard de plusieurs personnes de notre classe.

- Sane... On nous regarde.

- Et ? Qu'ils nous regardent alors.

Sane posait ses mains sur mes hanches et me ramenait un peu plus près de lui. Pour la première fois depuis que nous nous connaissions, je le voyais rougir. Bon, ce n'était pas flagrant, et encore moins avec l'obscurité de la salle. Mais la proximité que nous avions me permettait de le voir. Je décidais d'en profiter pour en avoir la certitude : était-ce moi qui étais à l'origine de cela ? Je le regardais droit dans les yeux, et commençais à faire ce que jamais je n'aurai pensé faire. Je dansais contre lui. Cette fois-ci, c'était nous qui avions une danse hum-hum. Mais je dois bien avouer que cela me plaisait. Les mains qu'il avait posées sur mes hanches se resserraient un peu plus.

Je souriais en voyant que le rythme de sa respiration avait augmenté. J'en avais désormais la certitude, mais maintenant je voulais m'amuser un peu avec lui. Après tout, pourquoi ne le pourrais-je pas ? Je me retournais afin d'être dos à lui, ses mains étaient remontées au niveau de mes côtes et je posais les miennes sur les siennes afin de les descendre au niveau de mes hanches. Je commençais alors à danser, toujours avec autant de sensualité. Nous étions dans notre bulle, personne pour venir nous déranger. Alors que je dansais contre lui, l'une de ses mains bougeait légèrement afin de se poser sur mon ventre afin d'accompagner mes mouvements. Sa tête se posait dans le creux de mon cou et je sentais son souffle s'écrasait contre ma peau.

Je frissonnais légèrement mais continuais tout de même de danser. Je voulais voir s'il pouvait me désirer, comme moi je le désirais. J'arrêtais de bouger mes hanches assez rapidement lorsque je sentais quelque chose contre mes fesses. Je devinais facilement ce que c'était. Son sexe. Il soupirait légèrement agacé par le fait que j'avais arrêté, mais aussi par le fait qu'il bandait.

- Désolé Soren...

- Pourquoi t'excuser ? C'est ce que je recherchais.

- Comment ça ?

Je souriais en le regardant et je me retournais à nouveau afin d'être face à lui.

- Tu as bien entendu. Je voulais juste t'emmerder. Et c'est réussi vu ton état...

Je souriais encore plus alors que je regardais son érection. Il souriait aussi comprenant qu'il était tombé dans mon piège.

- Je ne te pensais vraiment pas comme ça, Soren.

- Je sais. Tu penses que je suis coincé. Tu me le dis tout le temps.

- Et tu sais que tu vas le regretter de m'avoir mis dans cet état ?

Je voyais bien à son sourire qu'il ne comptait pas en rester là. Et bizarrement, j'avais bien envie de voir comment il comptait se venger.

DAG (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant