Chapitre 25

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- Parce que tu penses pouvoir me punir ?

Je le regardais malicieusement. Je voulais le défier, car d'après ce que j'avais bien pu voir, personne n'osait le défier. Alors qu'il s'était levé, son téléphone décidait de nous interrompre. Je commençais sérieusement à le détester lui. Pourquoi ne pouvait-il pas nous laisser en paix ? Sane soupirait d'agacement avant de prendre son téléphone. Il regardait quelques secondes avant de reposer le téléphone sur la table de chevet, l'écran face à la table ce qui m'empêchait de voir qui il tentait d'ignorer.

- Tu ne veux pas décrocher ?

- Ce serait inutile. Regarde, il va arrêter de sonner dans quelques secondes.

Il me regardait en décalant l'oreiller qui était sur moi. Il souriait légèrement et venait s'allonger sur moi, sa tête posée au niveau de mon ventre. Ses bras enlaçaient ma taille. Je posais ma main sur ses cheveux et son téléphone sonnait à nouveau.

- Peut-être que c'est urgent... Tu devrais répondre Sane.

- Rien n'est plus urgent que toi, petit serpent.

- N'essaie pas de me distraire. Petit voyou.

Il souriait en m'entendant l'appeler ainsi. Il me regardait quelques secondes avant de mettre sa tête sous mon tee-shirt. Je sursautais, légèrement surpris, alors que je t'entais de l'arrêter.

- Mais voyons ! Qu'est-ce que tu fais ?!

En le sentant mordre mon ventre un " aïe " s'échappait de mes lèvres. Il ressortait ensuite sa tête de sous mon tee-shirt puis fermait ses yeux quelques secondes.

- Et je compte bien venir à ce fameux week-end à la montagne.

- Vraiment ?

- Parce que je ne suis plus invité ?

- Parce que tu étais invité à la base ?

- Connard.

- Je rigole, bien sûr que tu étais invité.

Il me serrait un peu plus contre lui.

- Quand est-ce que vous partez ?

- Nous.

- Quoi ?

- Pas vous, mais nous. Et nous partons dans deux heures.

- Je devrais rentrer chez moi afin de préparer mon sac. D'ailleurs, on part en bus ?

- En bus ?

- Tu sais, les transports en commun, ce n'est pas cher et tu peux voyager grâce à ça !

- Je sais ce que c'est qu'un bus tout de même... Mais pourquoi me demandes-tu ça ?

- Comment vas-tu mettre nos affaires dans ta petite moto ?

- Petite ?

Il venait réellement de retenir que j'avais dit " petite " et non pas le réel problème.

- Tu sais, c'est une moto3 ktm SR-C21.

Alors qu'il était en train de me réciter tous les détails de la fiche technique de sa moto chérie, je sentais peu à peu l'ennuie m'envahir.

- Tu m'écoutes ?

- Hein ? Bien sûr.

- Tu sais quoi, si tu arrives à avoir ton permis moto, je t'en offre une.

- La même que toi ?

- Tu ne savais même pas ce que c'était jusqu'à ce que je te le dise.

- De toute façon c'est trop gros. J'en veux une qui a un design sportif mais simple. Mais attend... Je pourrais jamais passer le permis moto.

- Donc pour les valises on les déposera dans la voiture que Marc conduira.

- Marc ?

- Tu sais, le petit avec sa petite moto. Je lui prêterai une voiture.

- Et il a accepté ?

- Il en rêvait.

Je le regardais alors que nous commencions à nous préparer. Il me déposait chez moi et m'accompagnait. Je commençais à préparer mes affaires, sous son œil attentif. Lui semblait plus intéressé par ce que contenait mon armoire.

- On peut y aller.

- Mais attend, je n'ai pas fini de fouiller.

Je soupirais en tirant sur son bras. Je voyais qu'il était en train de chercher mes sous-vêtements. Il tentait de me dissuader de partir maintenant, afin de lui laisser quelques minutes en plus. Ce que bien sûr je n'allais jamais faire. Arrivé en bas, je voyais une Porsche Boxster.

- Gosse de riche. Tu m'étonnes qu'il voulait la conduire.

- En réalité c'est la voiture de mon père. Il m'a demandé de faire tourner un peu le moteur lorsqu'il est absent.

- Par tourner le moteur il entendait prêter sa voiture à un de tes amis et faire un trajet de plusieurs heures ?

- Quelle question. Bien sûr que oui.

- Tu te fous de moi ?

- Autant que tes sous-vêtements.

Je rougissais légèrement alors qu'il commençait à remplir le coffre. Le jeune homme, celui qui était toujours en retard sur sa moto était tout excité en tenant le volant. Bon, si avec ça il arrivait encore à être en retard. Il regardait Sane et commençait à parler.

- Les autres sont déjà en route.

- Parfait. Tu peux commencer à y aller.

Il me regardait et me saluait avant de partir, enfin, plutôt avant de caler. Il était tout gêné alors que Sane était en train de rigoler. Il réussissait finalement à démarrer et partait. Je regardais Sane qui s'approchait de moi, comme à son habitude, d'un pas et d'un regard toujours aussi assuré. Il posait ses mains sur mes hanches et m'embrassait. Je souriais alors que je mordillais sa lèvre inférieure. Il se retenait de rire et je le regardais sans comprendre.

- Je vais t'appeler Candy désormais.

- Je sens la connerie arriver Sane...

- Car il y avait des bonbons sur ton boxer...

Il rigolait encore plus et je soupirais.

- C'est un très joli imprimé je trouve.

- En effet, ça donne envie de te bouffer. Tu penses qu'un serpent est comestible ?

- Je ne suis pas un serpent.

- Si tu le dis, petit serpent.

Il me mettait mon casque avant de mettre le sien. Je le regardais en souriant à mon tour. Il n'avait pas perdu cette habitude, il s'occupait toujours de moi avant de penser à lui. Je le regardais et montais derrière lui. Nous arrivions devant un chalet au bout de quelques heures. Durant le trajet, je ne pouvais m'empêcher de le serrer contre moi. Il s'était arrêté afin que je puisse mettre mon sweat lorsque nous commencions à arriver au niveau des montages et que nous pouvions sentir qu'il faisait un peu plus frais. Il y avait déjà quelques personnes. Ils portaient tous leur veste. Je les regardais alors qu'ils m'observaient tous. Je pouvais apercevoir de nouvelles têtes, et je pouvais aussi apercevoir Liam qui était en train de faire un débat avec quelqu'un.

Sane se garait devant le chalet et nous partions ensuite voir Liam. Plus personne à part Liam ne parlait, lui était bien trop absorbé dans son débat. Le reste des personnes était bien trop concentré sur Sane qui venait de débarquer.

DAG (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant