Chapitre 55

1.1K 94 32
                                    

(DISCLAIMER : CHAPITRE VIOLENT. MEURTRE ETC.)

(Chapitre du point de vue de Sane)

Je le voyais partir, mais je ne savais pas pourquoi, j'avais ce fichu pressentiment. Je m'empressais donc de prendre ma moto. Je savais qu'il ne voulait pas que je le raccompagne, mais cela ne voulait pas dire qu'il ne voulait pas que je le suive discrètement n'est-ce pas ? Alors je faisais le nécessaire. Je roulais à une bonne distance de lui. Suffisamment loin pour pas qu'il me remarque, mais suffisamment près pour pouvoir le voir. Arrivé près de chez lui, je remarquais que les lampadaires ne fonctionnaient plus. Je savais ce qu'il me restait à faire, éteindre les feux de ma moto.

Je roulais le plus lentement possible, afin de ne pas me faire remarquer.

J'adorais ma moto, bien sûr. C'était même mon bébé. Mais dans ce genre de situation je me demandais pourquoi l'avais-je choisie. Peut-être parce que son allure était unique, tout comme le bruit qu'elle faisait dès que je la démarrais. Le bruit de son moteur pouvait provoquer à n'importe qui une jouissance auditive. Non, je n'exagère pas. Enfin, n'importe qui sauf Soren. Mais je l'aimais tout de même. Même s'il ne semblait pas reconnaître la valeur de mon bébé.

À force de faire autant attention, je le perdais de temps à autre. Heureusement que je savais où il habitait, car je parvenais à le retrouver assez rapidement. Je ne m'inquiétais plus donc trop de le perdre de vue, car je savais que je finirais par le retrouver. Et je l'avais une nouvelle fois perdu, mais il me suffisait de tourner par ici et là je retrouverais mon- Où est-il ?

J'entendais des hommes parler, et dans ma tête plusieurs scénarios se passèrent. Je savais qu'à tout moment, le pire pourrait se passer, et ça, je n'allais jamais laisser ça se passer. Personne ne m'arracherait Soren. Personne ne le touchera. Personne ne le blessera, et je tuerai quiconque tentera de le toucher.

Après tout, Soren était à moi. À moi et à personne d'autre.

J'étais le seul à pouvoir l'emmerder, à pouvoir le toucher. Et lorsque je dis " toucher ", cela signifiait dans tous les sens imaginables.

Je m'empressais alors de suivre la voix de ces hommes, je m'en foutais de me faire repérer. Car là, je n'avais plus Soren sous les yeux. Tant que je ne le verrai pas, je continuerais de le chercher. Et peu importe s'il commence à me gueuler dessus car je l'ai suivi.

Je lui avais déjà dis que son quartier était malfamé, et que je n'avais aucun pouvoir ici. Après tout, les règles étaient strictes. Chacun son territoire.

Mais à cet instant, tant que je ne saurais pas si Soren était en sécurité, il n'y avait plus de règle. Et puis devinez quoi, j'emmerdais les règles.

Je continuais donc de conduire, beaucoup trop vite pour ce genre de lieux. Le moteur de ma moto continuait de rugir. J'entendais les hommes arrêter de parler. Cependant, je parvenais à voir des traces de pas dans la boue. Je garais alors ma moto, afin de pouvoir rentrer dans le bâtiment dans lequel elles menaient. À les voir, ils étaient plusieurs. Au minimum 2. Cela m'étonnerait qu'ils aient pris des précautions en suivant les traces du premier. Mais je devais tout de même faire attention.

Soren ne le savait pas, mais je gardais une arme à feu dans le coffre de ma moto. Et s'il le savait, il aurait fait un scandale. Mais le danger se rapprochait de plus en plus de nous, et il fallait que je prenne des précautions pour nous protéger. Pour le protéger.

Je mettais alors l'arme derrière mon dos, sous ma chemise, maintenue par mon pantalon. Je ne savais pas si eux aussi étaient armés, mais je ne pouvais pas me permettre de ne pas prendre de précaution. Peut-être bien qu'il était en danger. Et je ne pouvais pas me permettre de le perdre. Je ne pourrais pas le supporter. C'est peut-être horrible lorsque je le dis de cette façon, cependant, Soren comptait tout autant que Jules à mes yeux, voir même plus. Lorsque Jules était décédé, je pensais que jamais je n'aurais pu m'en remettre. Puis j'ai rencontré Soren. Et j'ai su ce qu'était réellement l'Amour, avec un grand A. Je ne dis pas que je n'aimais pas Jules, bien au contraire. Je l'aimais, il était mon premier amour. Mais la façon dont j'aime Soren est différente. Je l'aime à en mourir. Et le perdre me rendrait fou. Le voir en danger me ferait perdre instantanément la tête. Alors là, ne pas le voir, ne pas savoir s'il est en sécurité, je sentais déjà que mes nerfs prenaient le dessus.

Je rentrais dans l'immeuble dont la construction n'était pas achevée, un immeuble abandonné. Rien d'étonnant vu le quartier. J'entendais des voix résonner. Je marchais alors, en évitant de faire un quelconque bruit. Même si avec le bruit de ma moto on avait déjà dû me remarquer.

Je suivais les voix, jusqu'à arriver aux étages supérieurs. Je rentrais dans une pièce qui n'était délimitée que par des murs en béton, aucune porte. Et c'est là que je voyais Soren allongé par terre, sur une espèce de matelas à deux balles. Il était inconscient.

Ils étaient bien deux, comme je le pensais.

Ils étaient en train d'essayer d'enlever son pantalon, et en voyant ça, je sentais que la fureur prenait possession de moi. Je ne réfléchissais plus. Je n'avais qu'une envie, les tuer. Et c'était ce que j'allais faire.

Comment osaient-ils poser leurs mains immondes sur MON soren.

Je m'empressais alors de venir vers eux. J'en attrapais un par le col de son haut avant de le soulever et de lui mettre une droite qui le propulsait à quelques mètres de nous. Son ami s'empressait de venir près de moi, afin de me rendre le coup que je venais de lui mettre. Cependant, je parvenais à l'esquiver. Je lui donnais un coup, le mettant lui aussi au sol. Je venais au-dessus de lui et commençais à lui asséner plusieurs coups de poings. Du sang couler de son nez et de son visage. Il était en train de tomber peu à peu inconscient, mais je n'en avais rien à faire.

Après tout, je comptais le tuer.

Son ami que je pensais inconscient ne l'était pas. Il venait derrière moi afin de tenter de m'étrangler. Je posais mes mains sur ses avant-bras, et parvenais à le faire tomber devant moi. Heureusement que je savais me battre. Car j'allais les tuer de mes propres mains. Je venais près de lui qui tentait de reculer. Je souriais en le regardant, sachant pertinemment que cela ne servirait à rien.

Son heure était venue. Il fallait qu'il meurt.

Je lui mettais un coup de pied en plein visage, avant d'enfoncer mon pied dans sa bouche. Je comptais bien lui défoncer la mâchoire, c'était la moindre des choses.

Il tentait de m'arrêter en posant ses mains sur mon pied, en vain. Il hurlait de douleur, hurlements qui étaient facilement étouffés. Une fois que j'entendais un bruit qui me satisfaisait, j'enlevais mon pied et commençais à taper sa tête contre le sol. Avant qu'il ne s'évanouisse, je donnais plusieurs coups-de-poing dans son estomac, afin de continuer de le battre.

En voyant qu'il ne respirait plus, je repartais vers l'autre homme.

Il était déjà dans un état misérable, à peine conscient. Il ne me restait plus qu'à l'achever.

Alors que je sortais mon pistolet, je sentais quelque chose se plantait dans mon épaule. Je réalisais que c'était une balle grâce au coup de feu que je venais d'entendre. Je relevais alors mes yeux et voyais un homme tremblant comme une feuille. Il avait certainement dû viser mon cœur ou je ne sais quoi d'autre, mais à trembler comme une pauvre merde il avait raté son coup. Je levais alors mon arme en sa direction. Lorsqu'il semblait réaliser ce que j'allais faire, il tentait de fuir.

Mais pour lui aussi il était déjà trop tard, son heure était venue.

Je tirais, et une seconde plus tard, son corps tombait au sol.

Je regardais celui qui était à mes pieds et lui tirais une balle en pleine tête. Sous le poids de son corps, il tombait en arrière, le manque de barrière de sécurité laissa son corps rejoindre le sol. Il s'écrasait alors au sol, le sang commençant à couler et à se mélanger à la boue.

Je partais ensuite vers celui qui avait la mâchoire complètement défoncée, et je lui tirais une balle, là aussi, en pleine tête. Entre les deux yeux.

J'allais ensuite vers Soren, j'avais peur de voir dans quel état j'allais le retrouver. Je priais pour qu'il soit encore en vie, pour que son cœur continue de battre, et que je puisse entendre son souffle.

Je continuais alors de marcher, arrivais près de lui, je me mettais à sa hauteur, et je posais ma main sur son artère carotidienne. Ma main tremblait, non pas car je venais de tuer un homme pour la première fois, mais car j'avais peur que celui qui me faisait vivre soit lui aussi mort.

S'il l'était, je me donnerais instantanément la mort. Après tout, à quoi bon vivre sans lui ?

DAG (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant