DAG (bxb)

Chapitre 63

(DISCLAIMER : Chapitre contenant du contenu mature. Si vous ne le désirez pas le lire, passez au chapitre suivant, merci ^^)

- Sane... Tu l'as menacé ?

- Je ne laisserai personne me menacer, et si pour ça je dois les menacer, alors soit.

Je le regardais encore stupéfait. Il n'avait jamais été comme ça, mais ces derniers jours, il était devenu une tout autre personne. Pour être honnête, je pense que ce changement remonte à la nuit où il les a tué. Et nous n'en avions jamais parlé. Enfin, pas depuis cette nuit.

Il avait cette obsession de vouloir me mettre en sécurité. Une obsession de plus en plus prononcée, mais que pouvais-je bien y faire ? J'avais mis ça sur le compte de l'incident.

Je recevais un mail, et, sachant pertinemment que j'attendais la réponse de l'examinateur concernant mon permis, je m'empressais de regarder de quoi pouvait bien parler ce mail. Sane, lui, comme à son habitude, ne se gênait pas pour lire au-dessus de mon épaule.

Je parcourais rapidement le mail des yeux, voulant uniquement savoir si je l'avais ou pas. Mes mains devenaient de plus en plus moites, mon cœur lui ne cessait de battre plus rapidement, sans même savoir comment cela pouvait bien être possible. Lorsque mes yeux lisaient la réponse tant attendue, je ne pouvais m'empêcher de lever mon regard afin qu'il se pose sur Sane, qui lui était tout sourire. Je lui sautais au cou, le faisant presque tomber par manque d'équilibre. Je sautillais sur place, alors que lui se contentait de me serrer contre lui, passant sa main dans mes cheveux.

- Je te l'avais dit petit serpent, évidemment que tu l'aurais.

- Tu étais bien trop sûr de toi, alors que j'ai fait plein de fautes !

- Je sais que ce n'était rien d'éliminatoire, et puis on fait tous des erreurs le jour J.

Minute. Comment ça " il savait ", je le regardais, alors que lui évitait mon regard. Non mais ce n'était pas possible.

- Sane tu m'as suivi ?

- Il fallait bien que je m'assure qu'il ne t'arrive rien.

Je le regardais, choqué. Comment pouvait-il penser que cela était normal ? Je ne le reconnaissais plus, cette relation qui pourtant, était parfaite à mes yeux jusque-là commençait à devenir étouffante.

- Sane... Lorsqu'on rentrera on parlera.

Il ne disait rien, certainement car il ne préférait pas relever ce que je venais de dire. Je montais alors derrière lui après avoir mis mon casque. Et comme je le lui avais dit, une fois rentré dans son appartement, nous partions dans sa chambre afin de parler. Il partait s'asseoir face à moi, assis sur son lit. Je le regardais faire, partant m'asseoir peu après lui sur son lit, à ses côtés.

- Que se passe-t-il ?

- Comment ça ?

- Ne jouons pas à ce jeu. Il faut que nous parlions. Sane, je commence à me sentir étouffé.

- Soren... Je m'inquiète pour toi, et j'ai bien le droit de m'inquiéter non ? Je ne peux pas m'enlever cette idée de la tête. Que se serait-il passé si je ne t'avais pas suivi ce soir-là ? S'ils t'ont attaqué c'est parce que je t'ai fait rentrer dans ce monde.

- Sane, que je sois avec toi ou pas, ces personnes n'étaient pas de bonnes personnes. Elles étaient... Pitoyables. Et je suis sûr que si ce n'était pas moi, ça allait être quelqu'un d'autre. Peut-être même que ce n'était pas la première fois qu'ils faisaient cela. Et moi-même je n'ose pas penser à ce qu'il aurait pu se passer, mais je vais bien. Je suis-là, à côté de toi, en vie et en parfaite santé.