Chapitre 21

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Lorsque je me réveillais, je tâtais le lit à la recherche de Sane. Ne le sentant pas, je rassemblais tout le courage que j'avais afin d'ouvrir mes yeux. La soirée que nous avions passée me revenait peu à peu en mémoire et je rougissais de plus belle. Je n'y pouvais rien, je n'avais jamais eu de telles sensations, ce que j'avais bien pu ressentir hier soir, c'était la première fois que je ressentais quelque chose comme ça.

Je me levais et je me mettais de quelque chose d'un peu plus... Couvrant on va dire. J'entendais des voix provenant du salon, et parmi celles-ci, je pouvais entendre celle de Sane. Je souriais légèrement et me brossais les dents. Lorsque je descendais, je voyais ses chers amis, ceux qui faisaient partie de son gang. Ils avaient enlevé leur veste, étant donné qu'il faisait un peu chaud. La clim était allumée, mais à en juger, par la chaleur qui régnait encore dans la pièce, elle venait tout juste d'être allumée. Je voyais celui qui était toujours en retard, le dernier qui était à moto, en train d'enlever sa veste.

Ils n'étaient pas aussi nombreux que la dernière fois, il devait y avoir à peu près dix hommes. Sane souriait en me voyant et me faisait un clin d'œil. Je comptais le nombre de vestes où un dragon de couleur argent était brodé. Il y en avait 5. Je reconnaissais le visage de Liam qui lui tentait d'éviter mon regard.

Et il avait raison d'éviter mon regard, après tout, il m'avait tout de même menacé.

Je lui tirais la langue et je partais dans la cuisine afin de prendre un verre d'eau. En me voyant, Sane tapotait la place à côté de lui. Je me retenais de rire, car quelques minutes plus tôt, lorsque quelqu'un avait tenté de s'asseoir à cette même place, hé bien Sane l'avait tout simplement poussé. Je m'asseyais à côté de lui et il posait immédiatement sa main sur ma cuisse. Personne ne semblait surpris par ce geste, et je me souvenais alors ce qu'il avait dit hier à Léa : " Je prends ce qui vient  ". Est-ce que j'étais le " ce qui vient " ? Je le regardais alors avec énervement et j'enlevais sa main de ma cuisse.

Il me regardait droit dans les yeux en remettant sa main sur ma cuisse. Je maintenais son regard en enlevant une nouvelle fois sa main de ma cuisse. Cette fois-ci, tout le monde nous regardait certes, mais d'un air surpris !

- Soren.

- Sane.

Il se levait et je croisais mes bras en restant assis. Lorsqu'il voyait que je ne semblais pas résolu à me lever, il me prenait par le bras avant de me tirer vers lui. Bien évidemment, je ne faisais pas le poids face à lui. Je le suivais alors après lui avoir donné un coup dans la jambe " par accident ". Il me fusillait du regard et je haussais les épaules.

- Oups.

Nous partions dans sa chambre et il fermait la porte. Je l'ignorais en partant m'asseoir sur sa chaise de bureau que je commençais à la faire tourner. Il arrêtait la chaise et je le regardais, ayant la tête qui commençait à tourner légèrement.

- Tu m'expliques ? Qu'est-ce qu'il te prend ?

- De ?

- Soren, je ne rigole pas. Je ne pensais pas qu'après la soirée que nous avons passée tu agis comme ça ?

- Quelle soirée ? Pour moi c'était une soirée comme une autre.

Il me regardait en semblant douter de ce qu'il s'était passé.

- Ne me dis pas que j'ai rêvé.

Il s'approchait alors de moi et tentait de regarder mon cou. Je me débattais dans tous les sens et je parvenais même à le mordre. Il ne décidait pas d'abandonner bien au contraire, et assez rapidement, il parvenait à voir mon cou.

- J'en étais sûr ! Ce n'était pas un rêve. Alors maintenant dis-moi ce qu'il se passe.

- " Je prends ce qui vient ".

- Comment ça tu prends ce qui vient ?

- C'est toi qui as dit ça. Hier à Léa. Alors j'étais ce qui vient ? Désormais tu vas te contenter de le faire avec moi lorsque tu en as envie. Tu vas aussi baiser d'autres personnes, hommes ou femmes parce que je cite " je prends ce qui vient ".

Il me regardait avant d'exploser en fou rire d'un seul coup. Je le regardais sans comprendre, alors qu'il s'accroupissait et posait ses mains sur mes cuisses. Il les caressait tendrement et je le regardais davantage de mon regard qui ne comprenait rien. Il se décidait enfin à prendre la parole.

- Comment tu peux penser ça Soren. Jamais je ne ferai ça avec toi, je te respecte bien trop pour ça. Et si j'ai dit ça c'est parce qu'à mes yeux elle n'était pas importante, c'est toi et toi seul qui est important à mes yeux. Et il fallait qu'elle le comprenne. Tu sais, ça fait un an que je n'ai pas eu de relation sexuelle. Alors dis-toi que si je l'ai fait avec toi, même si nous ne sommes pas allés jusqu'au bout, c'est parce qu'à mes yeux tu n'es pas quelqu'un de lambda.

Je rougissais légèrement en l'écoutant et je me penchais afin de le prendre dans mes bras. Il passait sa main dans mes cheveux avant de rigoler à nouveau. Je lui donnais une petite tape dans le dos et il essayait alors de s'empêcher de rire, sans grand succès.

- Arrête de rire !

- Désolé mais c'est impossible... Comment tu as pu te monter la tête tout seul et te faire ce genre de scénario ? Hahaha ! De plus si tu avais un doute il suffisait de m'en parler avant de commencer à bouder comme un gosse pourri gâté.

Je regardais son bras que j'avais mordu alors qu'il embrassait le bout de mon nez. Alors qu'il s'apprêtait à quitter la chambre, je prenais la première chose qui me tombait sous la main afin de la lancer sur lui. Bon, cette première chose était une encyclopédie.

- Putain Soren !

- Habille-toi.

- Mais de quoi tu parles toi encore. Je suis habillé non ?

- Non. Pas le haut de ton corps.

- Mais enfin Soren, ce sont mes amis, ils ne vont pas me mater voyons.

- Bien.

Il soupirait en me regardant avant de venir rapidement près de moi en voyant que j'étais en train d'enlever mon haut.

- Mais enfin Sane, ce sont tes amis, ils ne vont pas me mater voyons.

- Très drôle, mais non. Toi tu restes habillé.

- Si tu portes un tee-shirt je garde le mien.

Mon chantage aurait presque pu fonctionner si j'étais un peu plus fort ou que je pesais 140 kilos en plus, puisqu'il me portait désormais en sac à patates avant de se diriger vers l'escalier.

- Si tu oses enlever ce tee-shirt devant eux, je te ferai tellement de suçon que tu n'auras plus un centimètre de peau intacte.

- Ah bon ? Et pourquoi donc ?

- Pour montrer à tout le monde avec certitude que tu es à moi.

Je rigolais alors qu'il me faisait rebondir sur son épaule. Il me regardait en souriant en me mettant une petite fessée avant d'ajouter :

- Et à moi seul.

DAG (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant