Chapitre 41

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Son père nous invita à manger. Je regardais Sane attendant qu'il réponde.

- Non merci.

Je soupirais en lui donnant un léger coup de pied.

- Ce serait avec plaisir.

Il souriait en me regardant, sourire qui voulait dire " merci beaucoup ". Je souriais aussi à son père alors que le sourire de Sane était plus du genre à dire " tu vas le regretter ". Nous partions alors nous préparer, Sane s'allongeait sur son lit et je le regardais.

- Aller on doit y aller.

- Je crois que je suis malade...

Je venais près de lui et posais ma main sur son front.

- Mais bien sûr. Si toi tu es malade je suis censé être quoi ? Con ?

Je le voyais sourire et avant qu'il ne réponde, je posais une main sur sa bouche afin de l'empêcher de dire une quelque conque connerie. Il terminait de s'habiller et je ne pouvais m'empêcher de le regarder faire, hypnotisé par chacun de ses mouvements.

- Tu vois ce que je ressens lorsque mes yeux se posent sur toi ?

Je le regardais sans comprendre, reprenant alors possession de mon être qui m'avait quitté l'espace de quelques secondes.

- Comment ça ?

- Tu m'hypnotises, littéralement, p'tit serpent.

Nous partions ensuite rejoindre son père dans le salon. Sane l'ignorait alors qu'il tentait de le prendre dans ses bras. Enfin, l'ignorer en l'esquivant.

- Tu veux conduire ?

- Je prends ma moto.

- Oh... D'accord.

Ils me regardaient tous deux. Oh non... Ne me mettez pas au beau milieu d'un choix.

- Soren ? Tu veux monter avec moi ou tu veux aller avec mon père ?

- Euh... Avec toi bien sûr.

- Quelle question Sane. Ton copain ne va pas t'abandonner voyons.

Il ignorait une nouvelle fois son père alors qu'il prenait deux casques. Il prenait ma main dans la sienne et quittait l'appartement.

- Le resto habituel !!

J'entendais Sane soupirait en continuant de marcher. Nous partions dans l'ascenseur alors qu'il serrait ma main dans la sienne. Plus fortement que d'habitude.

- Sane ? Tout va bien ?

Il ne me répondait pas en se contentant de me prendre dans ses bras. Il enfouissait sa tête dans mon cou et je passais ma main dans tes cheveux. Je l'entendais murmurer une phrase, en sentant son souffle contre ma peau je ne pouvais m'empêcher de sentir un frisson parcourir l'entièreté de mon corps.

- Qu'est-ce que je ne ferai pas pour toi...

Les portes de l'ascenseur s'ouvraient, nous tombions nez à nez sur un homme d'un certain âge.

- Mais enfin ! Il y a des endroits pour faire ce genre de chose !

Sane lui jetait un regard qui en disait long avant de se remettre à marcher. Je pouvais l'entendre dire une remarque sans grande utilité sur le fait que nous soyons deux hommes. Sane le regardait à nouveau et l'homme se taisait. Il n'avait pas besoin de parler pour qu'on comprenne ce qu'il voulait dire, ou ce qu'il pensait. Un regard suffisait.

DAG (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant