Chapitre 13

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- Comment ça " aide-moi à l'enlever " ? Plus jamais je ne te laisserai boire ça tu peux le croire.

- Je suis bloqué... Et il fait trop chaud...

- J'ai peut-être mis le chauffage un peu trop chaud en effet.

Je ne parvenais pas à l'enlever seul. Je ne savais pas comment, mais j'avais réussi à bloquer le col de mon tee-shirt. Je commençais alors à gigoter dans tous les sens alors qu'il posait ses mains sur mes bras afin de m'aider.

- Soren tu es vraiment pas doué.

Je le regardais et rougissais subitement en me rendant compte qu'il était torse nu. C'était la seconde fois que je le voyais torse-nu, et je me souvenais alors qu'il était blessé. Je posais mes doigts sur la plaie qui était déjà suffisamment cicatrisée. Je caressais alors doucement la plaie, je le sentais frissonner et prêt à émettre une quelconque contestation. Cependant, j'étais déjà bien trop absorbé par ses muscles qui se tenaient devant moi et je posais alors mon index, celui de l'autre main, sur ses lèvres afin qu'il se taise. Je le regardais et mordillais ma lèvre alors que mes doigts continuaient de frôler sa peau. Mes doigts glissaient le long de son torse, en partant du haut. Ils descendaient petit à petit, en continuant de dessiner chaque trait, chaque muscle de son corps.

J'arrivais désormais aux abdos. Je souriais un peu plus alors qu'à nouveau, je dessinais ses muscles. Je me rendais de plus en plus compte qu'il était plutôt bien foutu. Bon, je le savais déjà, mais faire cela...

Alors que mes doigts continuaient de descendre un peu plus, je ne pouvais que remarquais cette bosse qui déformait son pantalon, il posait sa main sur mon poignet afin de m'arrêter.

- Tu es saoul Soren. Tu devrais dormir.

Il me faisait basculer sur le lit afin de m'allonger et je le regardais.

- Mais-

- Non. Dors.

- Pourquoi est-ce que tu étais aussi proche de cette... Femme aujourd'hui ?

- Comment ça ? Tu veux dire dans l'amphi ?

- Oui... Elle te dévorait du regard et toi aussi tu l'as regardé...

- Aller dors... Ne te fatigue pas avec ça. Ce n'est rien d'important de toute façon.

Il s'allongeait lui aussi à côté de moi et je fermais mes yeux. Je tentais à plusieurs reprises de venir près de lui, mais il me repoussait. J'avais finalement abandonné et ne tardais pas à m'endormir, l'alcool aidant certainement. À la place de le serrer lui, je me contentais de serrer le drap contre moi.

Lorsque je me réveillais, je sentais des bras me resserrer doucement afin de m'empêcher de partir. La sensation était bien trop exquise pour que je puisse partir. Je refermais mes yeux et me rendormais instantanément.

Plus tard, je me réveillais. Il n'y a vraiment rien à redire... La chaleur de cette peau et les battements de ce cœur suffisaient à me bercer. Attendez... Je me relevais immédiatement et m'éloignais de quelques centimètres.

Qui est-ce que j'avais ramené chez moi ?

Il n'y avait qu'une fine barre de lumière, dû au rideau qui était mal fermé. Cependant, ces quelques rayons de soleil suffisaient à éclairer légèrement la chambre pour que je puisse discerner que cette chambre n'était pas MA chambre. Je regardais alors la personne qui était à côté de moi et qui continuait de dormir. Je me calmais en voyant que ce n'était que Sane. Cependant, lorsque je remarquais qu'il était torse nu et que moi aussi, je m'empressais de lever le drap.

Ouf... Il était habillé et moi aussi. Je prenais soudainement conscience de mon mal de tête. Je grognais légèrement et je voyais une petite bouteille posée sur la table de chevet. C'était de quoi lutter contre une gueule de bois. Il y avait aussi un petit mot, mais il faisait bien trop sombre pour que je puisse distinguer chaque mot. Je ne voyais que quelques mots, dont deux : Soren, prend ça. Bon d'accord, ça en faisait trois. Je prenais mon téléphone et éclairais le mot. Je le regrettais instantanément en voyant la lumière qui ne faisait qu'accentuer mon mal de tête. " Soren prend ça, ça t'aidera. "

Je buvais alors la petite bouteille et je me rallongeais. Je m'allongeais sur le côté, face à lui. Il devait dormir paisiblement, puisque son torse montait et descendait dans un rythme régulier. La sensation de ses bras m'enlaçant commençait déjà à me manquer. Je le regardais alors et caressais doucement sa joue. Il ne se réveillait pas et ne bougeait pas. Je me rapprochais alors doucement de lui. Voyant qu'il ne bougeait toujours pas, je posais ma tête sur son torse, comme tout à l'heure. Je souriais en sentant de nouveau son cœur battre. Je posais ma main sur l'autre partie de son torse et je laissais mes doigts frôler sa peau.

Je sentais ses bras se refermer sur moi, me serrant ainsi contre lui.

Il sentait tellement bon... Je continuais alors de caresser son torse alors que mes yeux se fermaient. Je commençais à m'endormir, mais pas d'un sommeil profond comme tout à l'heure. Bien au contraire. Après quelques minutes, je le sentais commencer à bouger. Merde. Il était en train de se réveiller.

Bon bah, la situation l'exigeait. Je devais faire le mort. Je ne bougeais plus d'un millimètre. Je le sentais tentant de se relever, ce qui m'encourageait encore plus à ne pas bouger. Je gardais mes yeux fermaient. Je le sentais prendre quelque chose, et en entendant ce petit bruit, je savais que c'était son téléphone. Il le reposait ensuite et posait une main sur mon crâne. Il allait certainement m'éloigner pour qu'il puisse continuer sa petite vie, ou me réveiller pour me dire de dégager.

Alors que je me préparais au pire, je sentais ses doigts jouer dans mes cheveux, y faisant ainsi des papouilles. Son autre main se posait sur mon dos, au niveau de mes omoplates. Il y faisait aussi des papouilles et je ne pouvais m'empêcher de sourire légèrement. La sensation était bien trop exquise. Après quelques minutes, je décidais de me réveiller. Mais attention, cela devait se faire le plus naturellement possible.

Je commençais alors à frotter mes yeux, et je le sentais se tendre en s'arrêtant de me faire des papouilles. Je grognais alors légèrement en ne le sentant plus me faire des papouilles et il reprenait lentement ses douces caresses. Je relevais alors ma tête et je le voyais me regarder en souriant.

- Bien dormi la marmotte ?

Si tu savais la vérité...

- Mh... Sane...

Je décidais alors de jouer un peu de la situation et je le resserrais contre moi. Alors que je m'attendais à je ne sais pas moi, peut-être un peu de gentillesse ou un peu d'affection, il me poussait de l'autre côté. Je le voyais rire et je prenais un oreiller avant de le lui jeter à la figure.

DAG (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant