Chapitre 9

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Il me regardait en souriant alors qu'il partait prendre un casque. Il me regardait alors que j'avais enfilé le sweat. Comment lui dire que j'avais tout de même un peu peur de monter sur une moto ? Je n'étais pas comme lui. Contrairement à lui, cela allait être la première fois que j'utiliserai une moto. Il me regardait et me mettait un casque. Il portait le sien alors que je prenais mon sac. Il enfilait ses chaussures alors que j'en faisais de même.

Je pouvais sentir mon cœur battre à 100 à l'heure. Je devais certainement être rouge aussi. Heureusement que le casque cachait mon visage. Ne vous méprenez pas, je n'avais pas mon cœur qui battait plus vite que d'habitude ou bien mon visage qui était devenu tout rouge parce que j'allais monter sur une moto derrière lui. Non, uniquement parce que cela allait être la première fois que je monterai sur une moto.

Je pouvais sentir en moi l'excitation et l'adrénaline prendre le dessus. Cela avait toujours été l'un de mes rêves après tout.

Nous partions au sous-sol. Il montait et je le regardais sans savoir quoi faire. Comment étais-je censé me positionner ? Près de lui ou bien pas trop ? Il me regardait en souriant alors qu'il mettait son casque.

- Fais comme tu le sens.

Plus facile à dire qu'à faire. Je prenais mon courage à deux mains et je venais derrière lui. Lorsque j'entendais le bruit du moteur, je le serrais contre moi. Je ne m'attendais pas à cette sensation. Il me regardait et posait doucement ses mains sur mes bras.

- Pas comme ça, ça risque de me gêner. Mets-les plutôt comme ça.

Il les plaçait sous sa veste. Je regardais sa veste qui recouvrait mes bras et je rougissais légèrement. Bon, comme j'avais bien pu le voir, désormais je pouvais le sentir. Il était plutôt bien foutu. Enfin, il avait une belle musculature. Il commençait alors à conduire alors que je le serrais un peu plus contre moi. Nous étions encore dans le sous-sol et pourtant je sentais déjà que je pouvais devenir accro à cette sensation.

Je parvenais tout de même à distinguer son petit air satisfait. Je pinçais alors ses côtes et je souriais en entendait " aïe ".

- Enlève cet air satisfait. Si tu crois que ce petit numéro du mec à la moto me fait quelque chose, tu peux rêver. C'est la sensation que j'aime, pas toi.

Autant vous dire que lorsqu'il conduisait sur la route, sentir le vent, l'air frais. La vitesse, ne pas à être bloqué derrière une voiture. Se faufiler entre les autres voitures. Je pouvais être sûr que j'adorais cette sensation. Je serrais un peu plus Sane lorsqu'il prenait des virages un peu trop... Rapidement ou des virages un peu trop " virage " justement. Mais il était prévenant. Il prenait soin de m'informer avant de le faire, afin que je puisse me préparer mentalement. Physiquement je n'avais rien à faire à part le serrer contre moi.

Heureusement que je portais un sweat, sinon je pouvais bien vous dire avec assurance que j'allais certainement mourir de froid. Bon, j'exagère, mais j'allais certainement tomber malade. Il se garait devant la résidence, là où je vivais et enlevais son casque avant de passer une main dans ses cheveux. Je descendais moi aussi de sa moto avant d'enlever le casque que je portais. Il souriait en passant sa main dans mes cheveux afin de me recoiffer. Je rougissais légèrement avant de me reculer de quelques pas.

- Merci beaucoup... Fais attention sur le chemin du retour.

- Ne t'inquiète pas pour moi. Tu devrais plutôt faire attention à toi, ce n'est pas un très bon quartier. Rentre directement chez toi.

Je lui rendais son casque et je rentrais ensuite chez moi. Lorsque je me retournais, je pouvais entendre le bruit du moteur de sa moto, ce qui indiquait qu'il était en train de partir. Je me dépêchais de rentrer chez moi et refermais la porte derrière moi. Je posais mon sac sur mon lit et regardais un peu mon studio.

Nous ne vivions vraiment pas la même vie. Cependant, ma vie, même si elle pouvait être considérée comme monotone ou quoi que ce soit, hé bien elle me plaisait. Je partais ensuite dans ma salle de bain et en me regardant dans le miroir je me rendais compte que je portais encore son sweat. Je passais ma main dans mes cheveux afin de me recoiffer, et, je ne sais pas pourquoi, mais je portais mon bras près de mon visage afin de pouvoir sentir l'odeur de son sweat.

En me rendant compte de ce que j'étais en train de faire je m'arrêtais immédiatement. La fatigue me faisait faire des choses assez... Stupides. Je prenais une douche et lavais son sweat avant de le mettre à sécher. Heureusement, je n'avais cours qu'à 13 heures.

Je partais ensuite directement me coucher. Bizarrement, je trouvais le sommeil assez facilement. Enfin, je n'allais tout de même pas m'en plaindre.

Lorsque je me réveillais il était déjà 10 heures. Je me dépêchais de me préparer et de préparer mon sac. Je prenais le chargeur de mon ordi afin de pouvoir le charger une fois arrivé à l'université. Je prenais un petit sac dans lequel je pliais soigneusement le sweat. Je l'avais aussi repassé, afin de pouvoir le lui rendre. Devrais-je mettre un petit cadeau afin de le remercier de m'avoir déposé chez moi ? Je ne réfléchissais pas plus que ça en voyant que j'allais être en retard. Je prenais la première chose qui me tombait sous les mains et le mettais dans le sac. Ce n'est pas le cadeau qui compte mais l'intention.

Je partais ensuite à l'arrêt de bus et bien évidemment, le bus avait du retard. Bon, seulement de quelques minutes. J'arrivais à l'université et allais à ma place. J'évitais soigneusement les autres élèves. J'étais arrivé en avance, comme à mon habitude. Le cours allait commencer dans seulement 30 min. J'avais donc le temps de charger un peu mon ordi.

Après 30 min, je voyais Sane rentrait juste après le prof, qui lui le regardait d'un air désespéré. J'aurai peut-être dû avertir Sane de ne pas se faire remarquer. Je ne voulais pas être noté plus sévèrement à cause de sa réputation auprès des profs. Il me faisait un clin d'œil en s'asseyant près de moi et commençait à me parler après avoir posé son casque près de lui.

- Bien dormi partenaire ?

- Hein ? Euh oui !

Le prof commençait déjà à nous fusiller du regard... Je regardais Sane qui avait l'air de s'en foutre. Je lui tendais le petit sac et il me regardait d'un air interrogateur tout en le prenant. Il ouvrait le sac et ne pouvait s'empêcher de rire en voyant le cadeau que j'y avais mis. Je rougissais de honte et détournais le regard avant de jouer avec le bord de ma feuille qui, pour ne pas vous mentir, finissait déchiré en petits morceaux.

- Un paquet de nouilles instantanées ?

- Oui...

- Hé bien, merci beaucoup. Cela me touche énormément. Je devrais peut-être te déposer chez toi tous les jours qui sait ? Je pourrai aussi venir te récupérer ?

Il était en train de se foutre de moi là non ?

- Si ça ne te plaît pas hé bien je le garde.

Alors que je m'apprêtais à prendre le paquet de nouilles instantanées, il l'éloignait de moi. Et lorsque j'allais rétorquer quelque chose, le prof nous faisait une remarque du style " si mon cours ne vous intéresse pas, vous pouvez partir. " Sane l'ignorait alors qu'il souriait en me regardant. Il rangeait le paquet dans son sac et je rougissais un peu plus de honte. Je détestais me faire remarquer en plein cours... Franchement, j'aimais bien être invisible. Cela ne me dérangeait pas plus que ça, bien au contraire. Je fusillais alors Sane du regard qui lui continuait de sourire.

DAG (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant