Chapitre 48

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Je le regardais alors qu'il ne disait rien. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que la poufiasse avait dit. Pourquoi Sane avait tenté de quitter ce monde..? Il se retournait et me regardait.

- On peut faire comme-ci tu n'avais rien entendu ?

- J'aurais aimé pouvoir te dire oui, cependant, je ne le pense pas du moins du monde. Il faut qu'on en parle, mais je ne veux pas être le genre de copain à forcer la discussion. Si un jour on en parle, c'est parce que tu le voudras, d'accord ?

Il me tirait vers lui avant de me serrer contre lui. Je fermais mes yeux et je passais mes bras autour de son cou. Il embrassait délicatement mon front avant d'embrasser le bout de mon nez, puis ses lèvres se posaient tout aussi délicatement contre les miennes. Je le regardais et je ne pouvais m'empêcher de lui rendre ce baiser.

Je ne savais pas où allait nous emmener notre relation, mais une chose était sûre, c'était que je l'aimais plus que tout. Si en ce moment je me sentais aussi bien, c'était grâce à lui.

Après une trentaine de minutes, nous étions de retour chez moi. Alors que je m'apprêtais à fermer la porte de chez moi, il m'en empêchait.

- Je reviens dans pas longtemps. Détends-toi, prends un bain ou je ne sais pas quoi. J'ai envie de profiter avec mon petit serpent aujourd'hui.

Je le regardais sans comprendre, il ne me laissait pas le temps de répondre qu'il était déjà parti. Bon, bah je suppose que je n'avais pas le choix n'est-ce pas ? Je rangeais un peu mon studio avant d'entendre une notification. Je prenais alors mon téléphone et je m'asseyais sur mon lit. C'était un message du père de Sane. Il me demandait si nous voulions manger avec lui ce soir.

J'avais deux choix, soit je tenais à ma vie et je refusais poliment. Après tout je savais que Sane n'allait pas être d'accord avec cela.

Soit, je n'étais qu'un insouciant qui s'en foutait de la vie, et j'acceptais cette invitation.

Bon, comme vous avez pu le deviner, insouciant que j'étais, j'avais choisi la seconde option. Mais je savais que Sane n'allait pas me faire de mal, et puis je n'avais qu'à le duper pour qu'il assiste au dîner. Et pour ça, je savais exactement ce qu'il fallait faire. Un homme est en général faible lorsqu'on parle de sexe. Et connaissant Sane, le sexe devait certainement être l'une de ses principales faiblesses. Alors je n'avais qu'à préparer deux ou trois trucs et le tour était joué.

Bon... Qui est-ce que j'essayais de convaincre ? Je mettais mis dans un pétrin pas possible. Cependant, je ne pouvais plus faire marche arrière. Et peut-être qu'avec cette soirée la relation entre Sane et son père s'améliorerait. Tout était possible, et il ne fallait jamais dire jamais.

Je savais que cette histoire ne me regardait pas, cependant, je ne voulais qu'une seule chose, son bonheur. Il n'avait que très peu de personne sur qui compter.

Alors que j'étais en train de me faire toute sorte de scénario lui annonçant que nous allions manger dehors ce soir, plus précisément chez son père, Sane ne rentrait pas. 1 heure, puis 2. Rien à faire, il ne rentrait pas. Je lui avais envoyé quelques messages, m'inquiétant pour lui. Après tout, j'avais peur qu'il ne se soit encore mêlé dans une affaire pas très judiciairement acceptable, une affaire louche.

Et bien sûr monsieur ne répondait à aucun de mes messages, et encore moins à mes appels. S'il ne comptait pas revenir rapidement, autant qu'il me prévienne. Son " Je reviens dans pas très longtemps " n'était qu'un pur mensonge. En réalité ce n'était pas ça qui m'énervait, mais surtout qu'il ne répondait à aucun de mes appels. J'envoyais un message à son père lui annonçant que nous ne pourrons pas venir, étant donné que Sane était déjà sorti. Il me proposait alors de dîner avec lui, après tout, il avait déjà réservé une table. Et il ne souhaitait pas manger seul. Je réfléchissais pendant quelques minutes, mais j'avais envie d'y voir plus clair dans cette histoire, alors oui, j'acceptais son offre.

DAG (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant