Chapitre 19

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(DISCLAIMER : Chapitre mature)

Il prenait mon poignet et s'éloignait de l'espace prévu pour danser. Je le suivais intrigué et il posait sa main sur ma joue. Nous étions dans un coin tranquille, sans trop de personnes autour. Personne pour nous épier, juste nous deux. Je le regardais en souriant alors qu'il en faisait de même. Je comprenais qu'il souhaitait m'embrasser, et j'en mourais d'envie. Je fermais alors mes yeux et je sentais ses doigts caressaient ma joue. Mais bordel qu'est-ce qu'il attendait pour m'embrasser.

Je sentais enfin son souffle se rapprocher de moi, je devinais aisément que son visage n'était qu'à quelques centimètres du mien. Il mordillait ma lèvre inférieure et je sursautais légèrement de surprise. Je souriais en voulant plus, mais lui ne semblait pas vouloir me donner ce que j'étais en train de demander. Alors que je tentais de l'embrasser, il éloignait son visage du mien.

- Nous avons tout notre temps Soren.

Il souriait d'un air narquois et je grognais légèrement de frustration.

- J'ai compris Sane.

- Et qu'as-tu compris ?

- Qu'il ne faut pas t'exciter ?

Il rigolait et embrassait mon front.

- Alors tu n'as rien compris du tout Soren.

Il me regardait alors que je mordillais ma lèvre inférieure. Ses mains qui étaient posées sur mes joues levaient légèrement mon visage. Je décidais de lui faciliter un peu la tâche en levant mon visage sans lutter. Après tout, peut-être qu'il se décidera à m'embrasser si je l'aidais non ?

Il me regardait et se penchait légèrement afin de pouvoir embrasser mon cou. D'un seul coup ses mains se retrouvaient sur mes cuisses afin de me porter. Au début je n'avais pas vraiment compris pourquoi il avait fait cela, mais en le voyant reprendre sa posture droite je comprenais que c'était pour lui faciliter la tâche. Et comme par hasard je n'avais plus envie de lui faciliter la tâche. J'éloignais alors le haut de mon corps, autant que je le pouvais sans pour autant manquer d'équilibre. Je n'avais pas vraiment envie de tomber et de me ridiculiser en plus de me blesser.

Il me regardait et souriait un peu plus. Ses mains remontaient le long de mes cuisses afin de se poser sur mes fesses. Je le regardais et il approchait son visage du mien. Par reflex je fermais mes yeux, et en sentant qu'il mordillait à nouveau ma lèvre, j'ouvrais les yeux. Je n'en pouvais plus. Je voulais ses lèvres contre les miennes.

- C'est ce regard que j'aime Soren...

Il souriait un peu plus et reprenait ses baisers dans mon cou. Je le regardais faire avant de fermer mes yeux. Sans que je ne puisse me contrôler, un gémissement s'échappait de mes lèvres lorsqu'il se mettait à mordiller mon cou. Je posais ma main dans ses cheveux afin de m'accrocher un peu plus à lui. Mon autre main étant posée sur son épaule. Il continuait de mordiller pendant quelques secondes la fine peau de mon cou avant que sa langue ne prenne le relais.

- Sane... Embrasse-moi s'il te plaît...

Il ne me répondait pas alors que je sentais désormais un mouvement de succion. Je comprenais alors ce qu'il était en train de faire et resserrais un peu plus ma main qui était dans ses cheveux. Après quelques minutes il me posait sur le bar et HEUREUSEMENT qu'il n'y avait personne car ce que nous faisions... Je ne pense pas vraiment que ce soit le genre de chose à faire en public. Quoi que je sentais que même s'il y avait du monde, Sane n'en aurait rien à faire, et pour ne pas mentir, moi aussi je n'en aurai rien à faire.

Il posait ses mains sur mes cuisses alors que je touchais mon cou. Ma peau était encore un peu chaude, dû à son mouvement de succion afin de me faire un suçon. Je le regardais et je le rapprochais près de moi. Nos visages étaient presque à la même hauteur, le mien étant légèrement plus au-dessus. Cette fois-ci c'était moi qui me penchais et je posais mes lèvres contre les siennes. Il me laissait faire pour mon plus grand bonheur. Je mordillais sa lèvre inférieure comme il me l'avait fait plusieurs fois et il me portait à nouveau. Il me posait au sol comprenant que je voulais être debout. Il se penchait afin de continuer à m'embrasser.

Bon, peut-être bien que j'aspirais son âme, ou bien lui aspirait la mienne. Mais putain ce que ses lèvres avaient bon goût. Il me serrait contre lui et mes mains s'accrochaient à son dos. Notre baiser était interminable, mais aucun de nous deux ne voulait l'arrêter. Ses mains commençaient à relever légèrement ma chemise afin de se poser directement sur mes hanches. Je sentais immédiatement un frisson parcourir l'entièreté de mon corps. Il mordillait à nouveau ma lèvre inférieure et souriait en caressant ma joue. Je prenais alors mon courage à deux mains afin de lui poser la question qui me trottait en tête depuis que notre petit jeu avait commencé.

- Tu veux rentrer ?

- La vraie question est que fait-on encore ici ?

Il prenait ma main dans la sienne et se dirigeait en direction de la sortie. Léa venait devant nous et je tentais de lâcher sa main, en vain. Il serrait encore plus ma main en voyant que je tentais de lâcher la sienne.

- Sane... Où tu vas ? La soirée ne fait que commencer.

- Depuis quand je suis censé te dire où je vais ? Ce que je fais ?

Sane continuait de marcher en la poussant légèrement mais elle revenait devant nous. Elle me regardait de haut en bas avec un regard plein de haine. Bien sûr, je lui rendais le même regard, et en bonus je me rapprochais de Sane, sans oublier d'entremêler nos doigts.

- Sane. S'il te plaît ne fais pas ça.

- Léa. Ce n'est pas parce que nous nous sommes roulé une pelle qu'il faut que tu penses que nous sommes ensemble, ou que tu as de l'importance à mes yeux.

Cette fois-ci, lorsqu'il marchait, elle ne tentait pas de l'arrêter. Sane me disait de m'asseoir sur sa moto, ce que je faisais. Il me mettait son casque et venait s'installer devant moi. Je passais mes bras autour de sa taille, en dessous de sa veste afin de ne pas le gêner. Je posais ma tête contre son dos et nous nous mettions en route. J'en profitais pour le taquiner en descendant de temps en temps mes mains, ce qui semblait faire son petit effet. Nous arrivions assez rapidement, il se garait dans le sous-sol et nous partions ensuite dans l'ascenseur.

Encore une fois, dans l'ascenseur, nous nous embrassions à nouveau. Sérieusement, il ne fallait pas rigoler. Mettez deux personnes qui meurent d'envie de se sauter dessus dans une pièce minuscule, rajouter à cela la tension et l'excitation de se faire surprendre. Oui, car ce n'était pas qu'un simple baiser cette fois-ci. Nos mains étaient un peu plus, ou plutôt beaucoup plus baladeuses que dans la boîte.

Il refermait la porte derrière nous, le salon était plongé dans le noir, le seul éclairage étant les lumières de la ville. Je faisais quelques pas en arrière alors que lui s'avançait en ma direction. Il ne pouvait s'empêcher de sourire alors que je me retrouvais désormais plaqué contre un mur, et en face de moi, un Sane dont ses yeux avaient une nouvelle lueur que je ne connaissais pas encore. Mais que j'avais hâte de découvrir.

DAG (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant