Chapitre 61

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Il s'assoit à côté de moi et attrape ma main entre les siennes qu'il tapote. Ce n'est pas mon vrai oncle, mes parents étaient des enfants uniques. Mais quand nous sommes partis en France, mon père a décidé de créer une filiale de son entreprise ici et c'est là que j'ai rencontré Jean-Pierre. Il était tout le temps avec mon père, ils passaient leurs journées ensemble. Si bien, que mon père et lui se sont pris d'amitié.

-J'ai pensé que ce serait une bonne idée de tout gérer le même jour.

Je regarde mon grand-père qui me sourit, il a raison. Jean-Pierre s'est occupé de l'entreprise depuis le décès de mon père. Et j'avais prévu d'aller le voir également, il vaut mieux que je lui annonce maintenant.

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Jean-Pierre et mon grand-père discutent un peu avant que les deux hommes ne me jettent des regards.


-Et donc, Sooha, tu vas reprendre la danse ?

-Oui, une fois que j'aurais mis de l'ordre dans tous les papiers je me concentrerai de nouveau sur les entraînements.

-C'est bon à entendre, d'ailleurs, j'ai quelque chose pour toi.


Il me tend un carnet. La couverture est en cuir et entourée d'un ruban.


-Qu'est-ce que c'est ?

-Ouvre.


Je prends une grande inspiration et ouvre le livre. A l'intérieur, j'y découvre des dessins ainsi que des photos. Tout me concerne. Je lève les yeux vers Jean-Pierre qui me sourit.


-Ton père passait son temps libre à te dessiner, je ne l'ai jamais vu louper une occasion de dessiner à l'intérieur de ce carnet.

-Je... Merci...


Ma vue commence à se brouiller alors que je tourne les pages.


-Tonton ?

-Oui ?

-Est-ce que tu voudrais bien continuer de t'occuper de l'entreprise de papa ?

-Moi ? Mais... Tu es sûre ?

-Oui, papa te faisait confiance et je sais qu'avec toi l'entreprise continuera de briller.

-Sooha...

-S'il te plait, je ne peux pas m'en occuper...

-D'accord, mais tu resteras la chef.


Il pose sa main sur mon épaule et je vois ses yeux briller. Je suis sûr que mon père aurait fait le même choix.

Lorsque nous sommes rentrés, Gabriel était à la maison. Il était en train de jouer avec Wonwoo et ma grand-mère à un jeu de cartes. Tous les trois souriaient.


-On est rentrés.


Mon grand-père s'avance vers tout le monde et je le suis derrière.


-Bonjour les garçons, vous êtes en forme ? J'espère que Boyung est gentille avec vous.

-Oui monsieur, comme toujours !

-Gabriel, je t'ai déjà dit de m'appeler Hyunju.

-Oui...

-Et toi, Wonwoo ? Boyung est gentil avec toi ?

-Oui monsieur.

-Oh, c'est pareil pour toi. Appelle-moi Hyunju.

-D'accord mons...

-Ahah, les jeunes. Sooha, on fait une partie avec eux ?

-Euh...

-Aller viens ma chérie, tu vas pouvoir aider Wonwoo. Il a du mal avec la belotte.

-Oh... D'accord.


Je m'installe à côté de Wonwoo qui me scrute jusqu'à que je sois installé à côté de lui. Il me montre ses cartes et je souris en voyant sa main. Finalement, nous avons joué plusieurs parties et nous avons perdu avec Wonwoo. Mes grands-parents nous ont battus à plate couture même si Gabriel se défendait bien. Nous avons fini par nous installer dehors, alors que mon grand-père et ma grand-mère discutaient sans doute des rendez-vous à l'intérieur. Gabriel est reparti peu de temps après que nous nous soyons installés. Wonwoo est simplement resté à côté de moi pour me tenir la main pendant que je fermais les yeux, la tête sur son épaule.


-Tu dors ?

-Non...

-Je... Comment... Ca c'est bien passé ?

-On peut dire ça.

-Et... Qu'est-ce que tu as choisi ? Je veux dire... A propos de la ou tu as envie de vivre.


Je relève la tête et celle de Wonwoo se tourne vers moi. Ses yeux me fixent alors qu'il attend ma réponse.


-Ma place n'est pas ici.

-Tu veux dire...

-Que je vais rentrer en Corée. C'est là-bas que j'ai grandi, que je suis née. C'est en Corée que j'ai appris à danser même si c'est en France que je me suis perfectionner et puis... Tu vis là-bas.


Son sourire s'agrandit et il pose ses mains sur mes joues.


-Je peux ?


J'hoche la tête et ferme les yeux. Attendant que ses lèvres touchent les miennes. Et elles ne tardent pas à arriver. Notre baiser fut court mais d'une douceur intense. Alors que nous nous décalons d'un centimètre, je ne peux m'empêcher de le regarder. Je crois que jamais je n'aurais imaginé avoir quelqu'un comme lui à mes côtés. J'aurais aimé que mes parents le rencontrent, pour qu'il voit à quel point c'est un garçon super et surtout pour que tous les gens que j'aime soit près de moi à cet instant où mon cœur bat à cent à l'heure.

Trauma 〈 Wonwoo FF 〉Où les histoires vivent. Découvrez maintenant