Trauma 〈 Wonwoo FF 〉

Chapitre 60

-On a parlé de toi. Il sourit puis caresse ma main du bout de ses doigts. J'ai compris que tu comptais énormément pour moi et que le fait de savoir que Hyunkee t'aimait et qu'il ne voulait pas changer d'avis... Cela m'a un peu contrarié. Mais au final, comme Mingyu me l'a dit, c'est toi qui choisira celui que tu veux a tes côtés et que peu importe celui que tu choisis, ton bonheur est plus important que tout.

Mon cœur bat à toute vitesse. Je m'approche de Wonwoo et dépose ma tête sur son épaule tout en le remerciant.

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Accompagné de mon grand-père, nous arrivons devant un grand bâtiment. Je vérifie deux fois pour être sûre d'être au bon endroit mais les lettres placardées en gros contre la façade me prouve que nous sommes au bon endroit. Nous entrons à l'intérieur et nous arrêtons à l'accueil ou une dame nous sourit.

-Bonjour, que puis-je faire pour vous ?

-Nous avons rendez-vous.

-Vous êtes ?

-Lee Sooha.

-Oh... Toutes mes condoléances.

Je fais un signe de tête. Elle regarde sur son ordinateur puis nous demande de patienter avant qu'un homme d'une quarantaine d'années arrive et nous demande de le suivre. Nous prenons l'ascenseur ou nous montons plusieurs étages puis allons dans un bureau. Deux autres personnes sont à l'intérieur. Je remarque leurs regards envers mon grand-père.

-Installez-vous.

Nous prenons place autour de la table, mon grand-père à ses deux mains sur ses cuisses. Il montre qu'il est là pour me soutenir en restant droit face à ses personnes.

-Je pense qu'il est inutile de parler de banalité ou de faire des présentations, autant aller à l'essentiel.

-Si c'est ce que vous voulez... Je ne vendrais pas les parts de ma mère.

L'homme fut surpris puis se remit droit, ma voix est légèrement craintive sans doute dû au stress et à la tension que cette situation apporte.

-Comment ça ?

-Je ne vendrais pas les parts de ma mère.

-Mais, pourquoi ? A quoi cela va-t-il vous servir ?

-Cela ne vous concerne pas. Ma mère m'a laissé ceci, je ne vais certainement pas les vendre.

-Savez-vous ce que signifie être l'actionnaire majoritaire de la maison d'édition ? Vous avez des responsabilités...

-Je sais, mon avocat m'en a fait part... A vrai dire, nous sommes arrivés à la même conclusion malgré toutes nos discussions.

-Vous n'êtes qu'une... Gamine. Vous allez me faire croire que vous allez gérer une maison d'édition.

-En effet, je ne suis pas apte à diriger une telle entreprise. C'est pourquoi, je souhaite engager quelqu'un pour me remplacer.

-Quoi ?

-J'aimerais que ce soit quelqu'un qui travaille ici mais bien-sûr, si aucun candidat ne répond à l'appel ou même ne semble répondre à mes attentes, alors je choisirai quelqu'un de l'extérieur.

-Que...

Il commence à se lever et faire les cent pas.

-Comment allez-vous faire le recrutement ?

-Je serai accompagnée de spécialistes.

-C'est-à-dire ?

-C'est mon offre.

Mon cœur ne cesse de battre à toute vitesse, j'ai l'impression que je vais tomber et perdre toute confiance si je flanche ne serait qu'une seconde. Hors, l'avocat m'a bien entrainé pour ce rendez-vous toute la matinée et il est crucial si je veux garder ce que ma mère m'a légué.

-D'accord. Nous allons organiser ça dans les plus bref délais. Nous ne pouvons pas passer une semaine de plus sans directrice.

Les deux autres personnes posent leurs stylos alors qu'elles n'avaient cessé d'écrire durant tout l'échange. Une feuille m'est tendue et je peux voir la retranscription de notre discussion.

-Nous restons donc en contact, je vous préviendrais lorsque nous pourrons organiser les entretiens.

-Merci.

Mon grand-père se lève et me tend son bras que j'attrape rapidement. A peine sommes-nous sortis du bâtiment que j'ai l'impression que mes jambes vont lâcher.

-Tu t'en es très bien sortie, je suis fière de toi.

-Merci papy, merci d'être là.

Il me sourit puis m'annonce que notre sortie n'est pas finie. Il m'emmène dans un café, nous nous installons à une table puis attendons. Mon grand-père regarde partout jusqu'à qu'il fasse des signes. Un homme que je reconnais arrive à notre hauteur.

-Sooha, comme tu as encore grandi ! Je suis content de te voir. Je suis désolé pour ce qu'il t'arrive, si tu as besoin, tu sais que tu peux compter sur moi !

-Tonton...

Il s'assoit à côté de moi et attrape ma main entre les siennes qu'il tapote. Ce n'est pas mon vrai oncle, mes parents étaient des enfants uniques. Mais quand nous sommes partis en France, mon père a décidé de créer une filiale de son entreprise ici et c'est là que j'ai rencontré Jean-Pierre. Il était tout le temps avec mon père, ils passaient leurs journées ensemble. Si bien, que mon père et lui se sont pris d'amitié.

-J'ai pensé que ce serait une bonne idée de tout gérer le même jour.

Je regarde mon grand-père qui me sourit, il a raison. Jean-Pierre s'est occupé de l'entreprise depuis le décès de mon père. Et j'avais prévu d'aller le voir également, il vaut mieux que je lui annonce maintenant.