Trauma 〈 Wonwoo FF 〉

Chapitre 18

-Mingyu ?

-Sooha, dit-il en m'observant de la tête au pied. J'ai attendu de tes nouvelles...

-Pardon...

Je le laisse entrer alors qu'il a plusieurs sacs dans les mains.

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Il dépose ses affaires et me prend dans ses bras. Mes béquilles tombent et je laisse mes bras glisser le long de mon corps alors qu'il caresse ma tête. Mes larmes commencent à brouiller ma vue.

-Je suis là ! Je ne te laisserais pas toute seule ! Je te le promets !

Une fois que mes larmes sont plus ou moins sèches, il attrape mes béquilles et me les redonne.

-C'est quoi, dis-je en regardant ses sacs.

-Je vais rester avec toi. Comment se passe ta rééducation ?

-Pourquoi ? Tu n'as pas un album en préparation ?

-J'ai fini mes parties et... Si ça ne te dérange pas, les gars viendront de temps en temps ici pour qu'on fasse des répétitions. Le reste du temps je le ferai de mon côté.

-Rentre là bas, dis-je dans un soupir.

-Quoi, non. Je t'ai dit que je serais là pour toi. Cette fois-ci, aucun de nous ne fuit.

Ses yeux brillent et je finis par lui dire de faire ce qu'il veut alors que je repars dans le bureau pour continuer mon livre. Je l'entends monter puis me concentre sur mon livre jusqu'à qu'un bruit assez sourd résonne dans toute la maison. Je reprends mes béquilles et quitte la pièce. Mingyu sort de la cuisine avec les mains noires.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Ce n'est rien, juste le poêle qui fait des siennes. Retourne te reposer, je reviens.

J'observe Mingyu qui quitte la maison, j'entre dans la cuisine et voit du noir partout. J'attrape les produits et m'assois par terre tout en nettoyant.

-Qu'est-ce que tu fais !

Lorsque je me retourne, je vois Mingyu avec son père. Il vient m'éloigner du poêle et m'aide à m'asseoir sur la chaise.

-Je vais le faire, il faut que tu fasses attention à ta jambe.

-Je ne suis pas infirme.

Le père de Mingyu bricole des choses sur le poêle et finit par nous dire que tout ira bien et qu'il va vérifier les disjoncteurs. Mingyu prend un torchon et m'essuie les mains.

-Arrête !

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Je t'ai dit que je suis pas infirme d'accord !

Je me lève et oublie que j'ai besoin de béquilles pour marcher. Je me retrouve au sol et je sens les mains de Mingyu sur mes bras.

-Ne me touche pas.

J'attrape le bord de la chaise et me relève. Il me tend mes béquilles et je préfère retourner dans le bureau pour me calmer. Je reste un moment à regarder le ciel jusqu'à ce que l'infirmière arrive. Mingyu reste présent pendant qu'elle fait mes soins et que nous faisons quelques exercices.

-Il va falloir que vous mangiez plus pour que vos muscles puissent reprendre des forces. Et n'oubliez pas votre calcium pour vos os. Pour le moment, ménagez vous et ne faites pas trop d'efforts.

Mingyu la raccompagne et j'essaye de me mettre debout sans béquilles. Je tiens un peu mais je sens une douleur dans toute ma jambe. Il faut que j'arrive à marcher au plus vite ! Ma jambe se met à trembler et j'essaye de me rattraper sur le bureau pour reposer ma jambe mais des mains se posent sur mes hanches.

-Qu'est-ce que tu fais ? L'infirmière a dit de ne pas trop faire d'effort pour le moment.

Je me retourne et le regarde. Il enlève ses mains mais ne bouge pas d'un pouce.

-Sooha...

-Quoi ?

-Tu devrais te ménager...

-Et pourquoi ? J'ai perdu mes parents ! Je devrais en plus perdre la danse ? Non ! Je refuse !

Je me relève rapidement sentant mes yeux s'humidifier mais mes pleurs l'emportent sur ma détermination et je flanche dans les bras de Mingyu. Il ne dit rien et attend simplement que j'arrête de pleurer.

-Rentres chez toi... Dis-je toujours la tête contre son torse.

-Je t'ai promis de rester avec toi.

-S'il te plait... Je suis insupportable et méchante... Tu ne mérites pas que je m'énerve contre toi... Rentre chez toi...

-Enerve toi, je sais que c'est parce que tu as mal. Ne t'inquiètes pas pour moi. Concentre-toi sur toi.

Mingyu m'accompagne sur le canapé et disparaît. Je devrais m'excuser... Je suis vraiment une idiote... Il prend le temps de venir ici et moi... Je ne fais que râler... Si seulement on pouvait remonter le temps... Je regarde ma jambe et commence à taper ma cuisse droite tout en pensant à toutes les choses que j'aurais pu faire pour éviter qu'on prenne la voiture ce soir-là. A toutes les choses que j'aurais dû leur dire, à tout ce que je ne pourrais plus faire...