J'ouvre mes yeux et je sursaute quand je vois l'heure. Merde, merde, merde! Je devais aller chercher Léna à 8h chez Nélya! Je me lève de mon lit en sursaut et j'enfile les premiers habits que je trouve avant de foncer dans la salle de bain pour me laver les dents.
J'en sors presque en courant jusqu'à ce que j'aperçoive mes deux blondes préférées en train de jouer ensemble sur le tapis de mon salon.
Je soupire de soulagement et je vais les rejoindre. Léna rigole et se cache la bouche avec la main pendant que Karolína me fait un clin d'œil.
Moi: T'es un ange, merci! dis-je en déposant un bisou sur sa joue.
Je fais également un gros bisou à ma fille et je m'assois à côté d'elle.
Karolína: En fait c'est Nélya qui l'a déposée, elle a sonné et vu que tu dormais à poings fermés je m'en suis occupée.
Moi: Merci.
Léna commence à râler et force ma copine à continuer de jouer avec elle. Cette dernière s'exécute avec plaisir.
Je vais donc me rhabiller correctement avec de beaux habits, puis je prépare le petit-déjeuner et je les appelle.
Moi: Allez c'est l'heure de manger!
Léna: Non on veut encore jouer! dit-elle en croisant ses bras.
Moi: Tu joueras après manger, assieds-toi.
Elle se met à pleurer et elle me supplie de la laisser jouer « encore un peu ». Sa petite bouille me donne envie de céder mais je ne le fais pas.
Moi: Léna, assieds-toi à côté de Karolína pour manger et après elle jouera encore avec toi si elle a envie, dis-je toujours d'une voix calme.
Elle renifle et hoche la tête avant de s'assoir à côté de la tchèque.
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Karolína: Tu veux manger quoi ma puce?
Léna: Je veux le croissant!
Elle lui donne le croissant et on déjeune tranquillement les trois.
Karolína: Ça se passe comment à l'école Léna?
Je vois un énorme sourire apparaître sur le visage de ma fille. Elle a commencé l'école depuis quelques jours et elle adore y aller. Je pense qu'aller à la garderie depuis ce printemps l'a beaucoup aidée à socialiser avec les autres enfants. Et puis depuis petite elle est toujours chez quelqu'un de différent entre Nélya, nos potes, ma mère et moi. L'entrée à l'école n'a donc pas été un événement difficile de sa vie d'enfant, contrairement à beaucoup d'autres. Je me rappelle que mon neveu a eu beaucoup de mal à commencer.
Léna: C'est trop bien! La maîtresse est trop gentille!
Elle raconte des anecdotes sur l'école et je vois ma copine l'écouter attentivement. Je ne sais pas pourquoi j'avais autant peur de les présenter, Karolína a un comportement exemplaire avec elle et Léna l'adore.
Pourtant, je ne suis pas sûr que Léna ait vraiment compris que Karolína soit ma copine. Parfois j'ai l'impression qu'elle pense qu'on est juste amis. Elle a tendance à jouer au Cupidon entre Nélya et moi alors il est difficile de savoir si elle a conscience qu'on est chacun dans une relation.
19:47
Des rires me sortent de ma rêverie donc je rejoins les filles dans la salle de bains. La tchèque sèche les cheveux de Léna avant qu'elle aille au lit. Elles se retournent les deux vers moi et un sourire vient se placer sur chacun de leurs visages.
Léna: Youpi! Regarde papa, mes cheveux ils sont en l'air! hurle-t-elle pour que je l'entende.
Je ris et je lui fais un clin d'œil. Karolína éteint le sèche-cheveux et elle se met à brosser les cheveux blonds de ma fille.
Karolína: Voilà t'es toute belle pour aller au lit! dit-elle une fois qu'elle a fini.
Léna: Merci!
Elle sautille dans la salle de bains puis elle part dans sa chambre. J'attrape ma blonde par les hanches et je l'amène contre moi. Elle glousse et dépose délicatement ses lèvres sur les miennes.
Moi: Je vais coucher Léna puis je m'occupe de toi.
Je souris en me dirigeant vers la chambre de Léna qui s'est déjà couchée, prête à dormir. Par chance, nous n'avons pas de problème avec le coucher. Ce n'est plus une enfant difficile. Elle l'était quand elle avait 2-3 ans mais c'est un âge de crise chez beaucoup d'enfants.
Moi: Bon, je te lis une histoire avant que tu dormes? dis-je en m'asseyant au bord de son lit.
Léna: Et Karolína aussi!
Moi: Karo' on a besoin de toi! dis-je en appelant ma copine.
Cette dernière nous rejoint avec plaisir quelques minutes plus tard. Léna choisit le livre qu'elle a envie qu'on lui lise et Karolína le lit avec sa douce voix lorsque Léna le lui demande.
Au milieu de l'histoire, les yeux de la petite blonde sont déjà clos et on entend ses petits ronflements. Karolína ferme le livre et on échange un regard complice avant de se lever du lit. J'embrasse tendrement le front de ma fille et on quitte sa chambre tout doucement, en laissant la porte entrouverte pour qu'il y ait un peu de lumière.
Quant à Karolína et moi, on va s'assoir dans le canapé et on regarde un film. Elle pose sa tête contre mon torse et je caresse doucement ses cheveux.
Karolína: J'aime vraiment beaucoup Léna, tu le sais. Elle est adorable.
Je sens dans le ton de sa voix qu'il y a une suite.
Moi: Mais...?
Karolína: J'aimerais aussi avoir mon propre enfant. Qu'on ait notre bébé ensemble. Qu'est-ce que t'en dis?
Quelques mois auparavant, l'idée d'avoir un enfant avec Karolína m'aurait effrayé et je me serais barré en courant. Aujourd'hui, j'ai l'impression que ça pourrait être une bonne idée. On a déjà parlé de s'engager plus sérieusement, commençant déjà par s'installer ensemble. Avoir un enfant serait la suite logique.
Elle s'écarte de moi et me regarde, attendant ma réponse. Je vois dans son regard qu'elle est impatiente mais qu'elle redoute un rejet de ma part. Je caresse doucement sa joue et je nous imagine former une famille. Je repose ensuite mon regard sur la tchèque, un sourire aux lèvres.
