28 - NÉLYA

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3 mars 2017, 14:36. Paris (France).

Je ferme les yeux au contact de ses doigts sur ma peau. Je me mords l'intérieur de la joue et je retiens mes larmes de couler quand il trouve mon point sensible.

Moi: Putain, dis-je dans un soupir.

Il ricane et il dépose un baiser sur mon épaule nue avant de s'éloigner de moi, ce qui ne me plaît pas.

Moi: Déjà fini? dis-je en remettant mon débardeur.

Mohamed: Ouais.

Moi: Pourquoi? Ton massage a duré 3 minutes, j'ai toujours mal.

Mohamed: Désolé mais tes gémissements vont réveiller la bête, je peux pas continuer.

Je sens le rouge me monter aux joues et je ris avant de détourner le regard.

Mohamed: T'as faim? Je nous commande à manger?

Je me frotte le ventre et je hoche la tête.

Moi: Oui!

Mohamed: Tu veux quoi? Je pensais prendre une pizza.

Moi: Pizza ça me va.

Mohamed: Parfait.

Il s'éloigne pour commander nos pizzas et au même moment, quelqu'un presse sur la sonnette de l'entrée. J'inspecte ma tenue: un short de pyjama et un débardeur. Ça devrait le faire, c'est sûrement le facteur ou Mona de toute façon.

J'ouvre la porte et je reste figée quand je me retrouve face à ma mère, vêtue d'un tailleur Chanel blanc. Elle me regarde de haut en bas et son regard se bloque sur mon ventre avant de se plisser en voyant Mohamed arriver derrière moi, torse nu.

15:21

Ma mère se met à rire avant de croquer dans sa part de pizza. Son éclat m'avait manqué, elle apporte souvent de la lumière à ceux qui l'entourent. Malheureusement, elle perd son éclat en présence de mon père...

Yemma: Je m'en veux vraiment de ne pas être venue avant, dit-elle en baissant la tête.

Moi: Je sais que c'est à cause de lui. Je peux pas t'en vouloir.

Yemma: Tu as le droit de m'en vouloir, mais je veux que tu saches que j'ai voulu venir. Si ça ne tenait qu'à moi, je ne t'aurais jamais laissée partir.

Son regard se pose sur mon ventre, comme tant de fois depuis qu'elle est arrivée.

Yemma: Mais il faut que tu comprennes que j'ai fait ça pour tes frères et sœurs, pour les protéger. Je ne pouvais pas les laisser seuls avec lui, dit-elle la voix tremblante.

Ses yeux se remplissent de larmes et elle baisse à nouveau la tête. Mon cœur se serre quand je vois ses larmes couler sur ses cuisses.

Mohamed se racle la gorge et il pose sa main sur mon épaule.

Mohamed: Je vais vous laisser, je vais sur le balcon.

Je hoche la tête et il nous laisse seules.

Moi: Ça a été difficile pour moi d'être seule au départ, Mona a été là pour moi mais elle ne pouvait pas remplacer ma famille et ce n'était pas son rôle de le faire. Puis mes autres potes étaient là mais certains ont réagi aussi mal que baba.

Elle relève la tête et hoche doucement la tête avant de jeter un coup d'oeil à mon baby daddy sur le balcon.

Yemma: Et Mohamed?

ALLÔ BABE / SNEAZZYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant