Fallen Angels « La voie du cœur »

Chapitre 16 : ICE

Vas-y, depuis des heures, elle est avec tout le monde, et moi, quand j'essaye de l'approcher, elle m'évite ou elle me fait des phrases tellement courtes qu'aucun des mots qu'elle prononce ne font plus de deux syllabes.

Assis avec Loki, Fire et Shade dans la grande salle du clubhouse, les brebis nous font leur show. Summer s'occupe de Shade pendant qu'il nous raconte les conneries qu'il a faites durant le dernier run avec Boom. Missy taquine Shade alors que Fire matte sa régulière qui discute avec la femme responsable de mon humeur de merde.

Candy ne me lâche pas du regard et a probablement remarqué que je portais un peu trop d'attention à la fille de mon ami. Pour éviter qu'elle foute la merde et qu'Ink me foute une branlée pour avoir maté sa nouvelle princesse, je fais signe à la rouquine de venir me rejoindre. Candy s'installe sur mes genoux comme si elle arrivait en terrain conquis. Effectivement, aucune autre brebis ne s'est jamais approché de moi de cette façon.

Contrairement à ce que la jolie blondinette, assise un peu plus loin croit, j'ai remarqué qu'elle regardait régulièrement dans ma direction grâce au reflet de la vitre.

J'ignore pour quelle raison, mais j'ai envie de voir jusqu'où je peux aller pour la faire réagir. Voici pourquoi ma main passe sous le minuscule haut de Candy pour lui caresser le dos. Le fait de la toucher de cette manière ne me fait aucun effet alors qu'en attrapant simplement la main d'Amanda, un courant électrique m'avait traversé de part en part. En plus, je suis persuadé qu'elle l'a ressentie, elle aussi, même si elle tente de le cacher.

Candy est au paradis, être vu en ma compagnie la fait passer de simple brebis à brebis de haut rang, un statut qu'elles ont inventé toutes seules pour différencier les favorites des lieutenants. Mes hommes et moi, nous en tapons royalement, oui, nous avons parfois des préférences néanmoins une chatte reste une chatte.

Je capte le regard de ma jolie blondinette dans la vitre et incline légèrement la tête pour laisser Candy me dévorer le cou. Amanda ne me lâche pas du regard et semble troublée, je parle, mais je ne suis pas mieux puisque le bleu de ses yeux me provoque une drôle de réaction. Les yeux clos, la tête basculée en arrière sur le dossier du canapé, j'imagine que les bisous dans mon cou sont les siens. Toutefois, ce n'était pas une si bonne idée de laisser mon esprit divagué de cette manière parce que je commence à être à l'étroit dans mon boxer. Je me redresse discrètement sur mon fauteuil pour remettre mon paquet en place, mais trop tard Candy à déjà remarquer mon état. Elle glisse la main sur mon entre-jambe pour s'en assurer et fière de la réaction qu'elle pense provoquer chez moi, elle me caresse la queue et me souffle à l'oreille qu'elle meurt d'envie de me soulager.

Mes yeux ancrés dans ceux de mon obsession, je commence à onduler légèrement les hanches contre le cul de Candy.

Amanda fini par détourner le regard et un sentiment de colère envahi tout mon être. Pour lui montrer que je ne suis pas touché par sa réaction, et me venger de son ignorance pour ma personne, j'attrape Candy par le bras et l'emmène dans une des chambres d'amis. Elle me suit en roulant ostensiblement du cul et s'accroche à moi comme une moule à son rocher. En revanche, hors de question qu'elle entre dans mon appartement, aucune brebis chez moi, c'est la règle.

Une fois arrivé à destination, elle ferme la porte à clé pendant que je dépose mon cuir sur le bureau à côté de la fenêtre. Cette femme peu farouche s'approche de moi et glisse les mains sous mon tee-shirt pour caresser mes abdos. Ses nibards siliconés pressés dans mon dos ne me font plus le même effet qu'avant.

- C'est la première fois que tu me laisses t'approcher de cette façon Ice, enfin, tu réalises que je suis faite pour toi bébé.

Je me tourne pour lui faire face et lui attrape le cou sans serrer, le but n'est pas de la blesser, mais de me défouler. Depuis la sortie du film 50 nuances, on se retrouve avec des gonzesses ravagées du cerveau qui prenne leur pied que quand elles sont un peu bousculées. Elle sourit et tente de m'embrasser, chose qui n'arrivera pas, j'ignore où est-ce qu'elle l'a foutue avant.

- Laisse-moi te faire du bien Ice, tu es tendu. Tu as l'air d'avoir passé une mauvaise journée, bébé ?

- Arrête de te prendre pour ma femme, tu n'es pas là pour ça. Enlève ta robe.

- C'est la première fois que tu veux que je te suce complètement nue.

- Tu ne vas pas me sucer, Candy.

- Mais alors, pourquoi est-on monté ?

- Je vais te baiser et je ne vais pas être doux. Monte sur le lit et ne dis plus un mot ou tu vires et j'en appelle une autre. Compris ?

- Tout ce que tu veux bébé. Elle est la première des brebis que je baise ici alors, elle est toute contente. D'habitude, je chasse en extérieur. Quand j'attrape une capote dans ma poche, Candy me la prend des mains et me l'enfile. Une fois emballé comme il se doit, je passe un doigt le long de sa chatte pour m'assurer qu'elle est en condition, je ne suis pas un bâtard, je ne lui ferais pas de mal volontairement. Elle se tortille d'impatience avant que je n'entre en elle d'un coup sans le prévenir. Elle hurle plus que de raison dès les premiers coups de bite. Je sais que je fais une connerie, mais elle refuse de venir à moi alors, je me venge.

Elle crie tellement fort mon nom que tous mes frères savent par qui elle ce fait défoncé. Contrairement à ce qu'elle imagine, ses beuglements ne me font pas plaisir, mais commence sérieusement à me saouler.

- Ta gueule !

- Tu es trop bon, Ice. Encore bébé...

- Ta gueule !

Ainsi, quand enfin, elle la ferme, mon esprit peut s'égarer et va dans la direction que tout mon corps désir prendre depuis des jours, elle. Elle, sous mon corps et mes mains sur le sien pour caresser sa divine poitrine. Mes lèvres qui découvriraient le gout de sa peau sans en oublier le moindre centimètre. Ma langue qui tracerait un sillon entre ses lèvres pulpeuses et ses lèvres intimes que je cajolerais du bout de ma langue. Le son de ses gémissements quand elle serait prête à jouir alors que je la prendrais sans retenue. Ses yeux magnifiques qui ne me lâcheraient pas une seconde avant que moi-même, j'explose en criant son prénom, Amanda.

Je sens mes bourses se contracter et mes reins s'enflammer, signe que la délivrance est proche. Une fois les couilles vidées, je redescends avec mes hommes, suivis par la brebis la plus heureuse de la baraque. Elle vient de se faire baiser par le Prez après tout.

Amanda remarque le show de mon plan cul qui raconte à ses brebis de copine d'où nous revenons. Mais, la femme que je souhaite vraiment avoir à mes côtés choisis, encore une fois, de m'ignorer. Putain !

Pire, mon frère est collé à elle et lui raconte des trucs qui doivent être drôles parce que, lui, il a droit à ses rires qui devrait m'appartenir. Mauvais, je vais m'installer face à elle. Je sais pertinemment que je la déstabilise, alors j'en profite et la fixe en espérant que la brulure de mon regard sur elle la fasse réagir. Même si je peux la voir se tendre sous le malaise que je lui fais ressentir, elle fixe toujours Brain et continue de discuter.

Je peux même pas en vouloir à mon geek de s'intéresser à elle puisqu'elle est belle, intelligente et gentille, enfin avec les autres. Bordel, moi aussi, je la veux.

Tant qu'elle n'est pas mise hors limite, tous les mecs ont droits à leur chance. Je baisse la tête deux secondes pour remettre les choses en ordre dans ma tête, car là ça commence à vraiment être le bordel.

1 : Elle ne m'appartient pas (encore)

2 : Je ne l'intéresse pas (dit-elle)

3 : Brain est plus jeune que moi, et donc je pars avec un handicap par rapport à ses 22 ans et sa gueule d'ange.

4 : Ink ne me laissera jamais un de ses frères la mettre hors limite. Brain inclus, ouf.

Je suis dans la merde. Putain ! Je crois que je n'ai jamais autant utilisé ce mot que depuis qu'elle est arrivée ici.

Elle finit par se lever et se dirige vers le couloir, c'est maintenant que je dois tenter ma chance. Malheureusement, l'alcool ingurgité que j'ai avalé à vitesse grand V ne m'aidera pas à rester stable sur mes jambes d'abord et ensuite dans cet état, je n'ai pratiquement aucun filtre. Je sens que la conversation va être drôle.