Prologue

251 13 3
                                    

quel que soit l'endroit où ton âme décide d'allez, la mienne suivra



15 ans plus tôt

- 009, nous allons tester sur toi un nouveau système d'entraînement, tu comprends n'est-ce pas ? Tu te rappelles les règles ? Eh bien elles vont changer. Plus le droit de pleurer, plus le droit de parler pendant les tests sans autorisation, pas de cris, rien, si tu réussis les tests tant mieux, sinon tu sais ce qu'il t'attend.

J'hoche la tête, cet immense Monsieur m'effraie toujours autant, autant par sa taille que par sa cruauté sans failles. Il enlève sa veste de costume laissant apparaître une chemise blanche dont il retrousse les manches jusqu'au coude.

- Laisse ta peluche ici et suis-moi jusqu'à la salle.

J'obéis en laissant Polochon sur la table du bureau, je saute de la chaise trop haute pour moi et je marche rapidement derrière le Monsieur. Il marche si vite que je dois presque courir pour pouvoir être à sa hauteur. Ses grands bras me font peur, ils sont remplis de gribouillis noirs, et sont presqu'aussi gros que moi. Il ouvre une grande porte, donnant accès à une pièce semblable à celle où nous étions. Une table trône en plein milieu, deux chaises autour, une normale et une reliée à de grosses machines que je n'ai jamais encore pu voir avant dans le centre. Il me porte dans ses bras et me pose sur la chaise bizarre. Il pose un casque sur ma tête, des bracelets tout froids entourent mes poignets et il s'installe.

- Etape 1, 009, tu vas recevoir des décharges dans les bras, ce casque me permet de savoir comment réagis ton corps. Tu ne dois pas réagir, oublis la douleur, pense à quelque chose de positif, je ne veux pas observer de changement sur ton visage. Tu as compris ?

- Oui, Monsieur.

- Tu te rappelles les règles ?

- Oui Monsieur.

- Très bien. Je vais commencer 009.

Je ressens tout de suite après une vive brulure dans l'avant-bras, je recule fortement dans le siège et le casque sur ma tête se met à biper fortement, ma tête me fait souffrir, le bruit incessant est insupportable. Je tire sur mes bras pour enlever ses foutus bracelets, mais la décharge s'intensifie, je relève les yeux vers le Monsieur, il n'est pas content.

- Loupé 009. Je vais augmenter jusqu'à ce que tu te calmes.

Il augmente encore, mais j'arrête de me débattre, je ferme les yeux pour qu'ils ne voient pas les larmes qui montent, j'ai l'impression que mes bras pèsent des tonnes. Je pense au positif.

Y-a-t 'il du positif ? Je repense à 002 et 010 mes anciennes camardes de chambres, avant que je sois transféré ici. Je n'ai plus de voisine maintenant, je suis seule dans la chambre. Elles me manquent. L'ancien centre me manque, ici ils me font tous peur.

009Où les histoires vivent. Découvrez maintenant