Chapitre 11: Trois balles

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Pdv Adam

Un cri de douleur perce l'air et nous surprend tous, le cri aigu nous fait tous nous retourner vers la source du bruit.

Jenna est accroupie au sol tentant d'appuyer sur son ventre. Malgré la couleur foncée de son pull je perçois parfaitement la tache de sang se former sur son abdomen. Je me retourne vers Angelo qui a l'air aussi affoler que moi. Toute l'équipe se dirige vers elle, je m'accroupis à ses côtés.

- Putain tu aurais dû me dire que ces connards t'avaient touché Jenna, merde.

- J'en ai...putain, connu d'autre.

- Sûrement mais même moi je ne kiffe pas les balles dans le ventre.

Je fais signe à Angelo de m'aider à la redresser doucement, elle se retient de hurler mais la douleur se lit sur son visage.

Elle est aussi blanche qu'un linge et je ne suis pas sûre qu'elle tienne jusqu'au docteur de la villa.

- Thomas, Lucas et Aron vous restez là avec les autres, vous chargez la cargaison dans les coffres, vous mettez le plus de corps possible et vous vous barrez rapidement jusqu'à la villa.

Je sens Jenna voir ses forces la quitter peu à peu, mais malgré tout elle reste éveiller, nous avançons doucement jusqu'à ma voiture et Angelo m'aide à l'installer sur la banquette arrière. Je l'allonge et essaye de soulever doucement son pull. La douleur se lit en elle pourtant je ne vois aucunes larmes, aucuns cris, ses traits sont juste tirés. Je fais abstraction de ce détail et soulève son pull. J'essaye de rester implacable à la vue des trois trous provoqués par les trois balles. C'est ça de jouer dans la cour des grands, on n'en ressort pas toujours victorieux. Ce sont les risques du métier.

Angelo à l'air de s'affoler puisqu'il parle rapidement en italien et court presque vers sa place dans la voiture.

Je fais de même et me dépêche de démarrer. La route secoue malgré tout la voiture fortement, pourtant Jenna ne dit toujours rien, j'observe son visage dans le rétroviseur, ses traits sont très tirés mais personne ne pourrait croire qu'elle vient de se prendre trois balles. Angelo appelle notre médecin qui nous attendra directement à la villa.

- Elle t'avait dit que c'était une mauvaise idée, me dit-il.

- Je ne vais en aucun cas me sentir coupable, elle a choisi toute seule de me pousser et de prendre les balles, d'accord, si tu as un problème avec moi tu descends illico, n'oublie pas qui je suis et ce que je pourrais te faire Angelo.

- Pardon, dit-il outré ?

- Il sera là quand nous arriverons ?

- Oui.

- Ok.

- Tu as besoin de quelque chose Jenna ?

- Non, non, dit-elle.

Je roule vite et la grande circulation de Paris ne m'aide pas à rejoindre rapidement la villa. De nombreux piétons sont aux abords de la route, bloquant le passage des voitures. Je crois qu'ils manifestent.

- C'est quoi ce bordel, dis-je.

Je vois qu'elle a les yeux fermés, son souffle saccadé me montre qu'elle n'a pas perdue connaissance.

Nous arrivons à la villa et le docteur Mary nous attends à la porte d'entrée.

Nous portons doucement Jenna à travers la maison.

- Il faut la mettre dans une chambre, au calme si possible.

- La mienne, dis-je.

Nous la déposons doucement sur le lit, et le docteur se précipite à ses côtés, il déballe son matériel et Angelo et moi attendons debout à côté de la porte. Le docteur soulève son pull et grimace.

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