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Chapitre 40: Ma vie contre la tienne

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Mon cœur s'arrête de battre.

Mon gobelet s'écrase au sol, je parcours les quelques mètres qui me séparent de la voiture.

Les quatre portières sont ouvertes. Aucunes traces d'Anna, sur le parebrise est écrit au rouge à lèvre :

« Ta vie contre la sienne, M ».

Si c'est un test, alors j'échoue. Lamentablement, par ce que mes genoux s'écrasent contre le sol. Je tombe lourdement, laissant quelques petites larmes couler discrètement.

Il sait et il compte me le faire payer.

Morel sait, il m'aurait dit de ne pas y allez, car je ne dois pas oublier ce pour quoi je suis formée, mais mon choix est fait, par ce que ma vie contre la sienne, j'irai.

Et je sais. Je sais déjà où ils sont partis car je sais où se trouve la maison dans le coin qui appartient à Morel.

Il nous suit depuis que nous sommes partis sûrement. Ceci n'est qu'un avertissement, mais ma vie contre la sienne.

Anna.

Ma vie contre la tienne...

Je me relève et me dépêche d'essuyer la vitre.

Je monte en voiture et démarre rapidement.

◊

Je me gare un peu plus loin. Je connais par cœur ce plan de maison, puisque Tom m'avait emmené là pour un entrainement. Mais ça Morel ne le sait pas, on ne l'avait pas dit car nous n'avions pas le droit. Alors je sais exactement où elle sera, le nombre d'hommes qu'il devrait y avoir.

Je me penche sous le siège pour récupérer deux armes, ainsi que mon silencieux. Il faut que je mette toutes les chances de mon côté.

Je dois la sortir de là.

Car plus jamais je ne pourrais me regarder dans un miroir si elle n'est pas là.

Par ce que c'est comme ça.

Il n'y a plus d'Anna sans Eve.

Il n'y a plus d'Eve sans Anna.

Anna et Jenna.

C'est comme ça.

Comme des sœurs.

Des meilleures amies.

A jamais je serais là.

J'ouvre ma portière et rabat ma capuche sur ma tête, je glisse mes armes sous mon sweat, en essayant d'ignorer les tremblements qui secouent mon corps.

Jamais je n'avais été dans une position si délicate.

Adam, si tu apprends la disparition de ta sœur, je sais comme tu m'en voudras, mais je te jure où que tu sois que je te la ramènerai.

J'avance discrètement dans la nuit. Comme prévu je distingue rapidement les murs de la maison, entourée de deux hommes. Très discrets mais pas assez. Ce qui me confirme que je ne me suis pas trompée. Elle est ici.

A l'étage. Deuxième porte à droite. Seule chambre. Alors je croise les doigts pour qu'ils n'aient pas eu le temps de toucher à un seul de ses cheveux. Par ce que je jure devant Dieu que si c'est le cas.

Il n'y aura plus personne pour m'arrêter. Je serais en roue libre.

Et il vaut mieux pour tout le monde que je ne le sois pas.

Plus jamais.

J'avance dans a nuit, je longe le mur de la maison voisine et m'accroupie derrière un buisson pour qu'ils ne m'aperçoivent pas. Je recharge mon arme avec le silencieux et vise le crâne du premier homme.