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Chapitre 35: Réveils

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J'inspire fortement, cette prise de conscience me fait me relever rapidement.

Je me redresse et mon corps hurle de douleur. Je gémis et retombe dans le lit.

◊

- Nous devons faire des examens complémentaires Monsieur. Je pense que votre compagne n'aura pas de graves séquelles. Peut-être une courte perte de mémoire qui devrait disparaitre rapidement.

Mes yeux papillonnent, mais je n'ai pas la force suffisante pour les ouvrir.

- Très bien docteur merci. Prononce une voix qui ne m'est pas inconnu.

Seulement je ne sais pas à qui elle appartient.

- Vous devriez rentrer vous reposer Monsieur, ça fait déjà deux jours que vous êtes là. Nous vous préviendrons dès qu'elle...

◊

- Mmh.

- Jenna ?

- Jenna ? Tu m'entends ? Un docteur ! Un docteur putain elle a gémis, son bras a bougé !

◊

- Ses constantes sont stables, elle devrait se réveiller bientôt.

Je tente à nouveau de me relever. Mes yeux s'ouvrent.

Blanc.

Je suis dans un hôpital...

Mes côtes me font souffrir, mais j'essaye de me relever doucement.

Quand mes yeux me le permettent, je cherche du regard les voix. A l'entrée de la chambre le docteur discute avec.

Avec...

Adam ?

- Ad...

Je tousse fortement. Les deux se retournent vers moi les yeux affolés.

- Recouchez-vous Madame !

Mais ma vue se trouble à nouveau.

Je sens mon corps retomber lourdement contre le lit.

◊

- Il faut vraiment que tu te réveilles. Ma sœur me fait vivre un enfer, dit Adam en soupirant, elle me reproche ton absence et ton état. J'avoue que je me rends compte que je n'aurais peut-être pas du te pousser à te battre. Le médecin dit que c'est sûrement plus le choc psychologique que physique qui te maintien endormie. J'ai tendance à le croire. Il faut que tu te remettes vite, on mange de la bouffe dégelasse à l'appartement. Hier soir je suis rentré quelques heures, Aron avait réussi à cramer des pâtes. Tu manques beaucoup aux garçons. Mais surtout à ma sœur. Elle dort dans ton lit, dit-il en riant.

Mes yeux s'ouvrent à nouveau. Adam est assis sur le lit, dos à moi. Il ne peut pas voir que je suis réveillée. J'essaye de bouger un petit peu mes bras. J'arrive à diriger ma main jusqu'à son bras. Il se crispe à mon contact et se retourne rapidement. Ses yeux s'ouvrent en grand. Je suis peinée de voir cet air fatigué sur son visage, il a d'immenses cernes, les cheveux totalement décoiffés. Je me demande pendant combien de temps n'a-t-il pas dormi ?

- Ne bouge pas, tu vas déjà te rendormir, si tu fais de trop gros efforts.

Me réveiller à ses côtés est bien plus plaisant que je l'aurais imaginé, que je l'aurais voulu. Je tente de lui faire un petit sourire qui doit plus ressembler à une grimace. Mais il me sourit à son tour et se lève pour appeler un médecin.