Chapitre 45: Nouvelle Première Fois

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Je me penche au balcon pour faire signe à Anna qui repart avec Mich et Jonas, et je suis presque sûre de voir Aron dans la voiture aussi...

Je tremble de la tête aux pieds, c'est sûr que la météo parisienne n'est pas favorable en plein mois de décembre. J'entends la porte de la baie vitrée s'ouvrir. Mais je ne me retourne pas, car je ne me lasse pas de la magnifique vue que nous avons sur Paris, elle m'éblouie toujours autant, voir la ville lumière briller de mille feux, surtout en cette période me rend joyeuse. Adam s'appui à son tour sur la balustrade sans me regarder. Une cigarette en bouche, il souffle sa fumée lentement. Mais comme toute bonne criminelle, je ne pouvais m'empêcher de la lui prendre des mains pour fumer à mon tour. Il grogne et me la reprend vite des mains et je lui souris en soufflant la fumée sur son visage.

Mon cœur bat la chamade.

Je ne peux m'empêcher de le détailler, encore et encore, son corps est sublimé par son costume et j'adore le voir rasé de prêt. Il m'observe aussi et je me sens fondre sous ses pupilles. Il me scrute. Je le scrute. Son regard glisse le long des courbes de mon corps. Mon regard glisse vers son corps. Avant de se retrouver l'un dans l'autre. Comme attirée par lui comme un putain d'aimant, je ne peux m'empêcher d'avancer. Je me retrouve contre son épaule et ma tête trouve place dessus. Presqu'automatiquement. Cela ne semble pas le déranger.

Personne ne parle, mais ce n'est pas un calme inquiétant ou gênant, c'est un calme apaisant, chargé des mots que nous ne pouvons-nous dire. A notre image.

Comme nous.

Je fixe encore les points lumineux de la ville, tandis que je sens sa main libre passer doucement sur ma joue.

Il me touche.

Réellement.

4 mois que j'attends d'à nouveau reprendre le cours de nos vies normales, et je ne sais comment j'ai pu vivre 4 mois sans ses mains sur moi. Car immédiatement je sens ma peine s'envoler. Disparaitre, comme par magie.

Une magie qui me fait tomber.

Je ne cesse de tomber.

Toujours plus bas.

Mais pour pouvoir l'avoir avec moi je suis prête à tomber encore. Car l'amour rend aveugle. Mais l'amour guérit. Il me guérit, il panse mes plaies, embrasse mes cicatrices. Il est ce dont j'avais besoin, pour me reconstruire. Pour me construire.

-        Je, dit-il en s'arrêtant.

Je me redresse et lui fais face.

Il me fixe et je me sens intimidée au point de baisser les yeux. Par ce que le sol sera toujours moins intimidant que lui.

Sa main se place sous mon menton, il remonte doucement ma tête. Et je tombe. Je tombe tellement bas. Par ce que ses yeux me parlent. Ils me disent qu'ils aiment ce qu'il voit dans les miens. Mais moi je reflète l'amour, je reflète l'amour. Pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression que cette petite étincelle dans mon regard s'est rallumé. Celle qu'il y avait avant que je perde tout.

Mais Adam a le pouvoir de tout me redonner, il me fait tomber bas, mais cette chute m'élève. Elle me grandit, me rassure et me comble. Mon amour pour lui me comble.

Même si je doute qu'il soit réciproque. Tant que je suis avec lui tout va bien.

Tout va très bien.

-        Jenna.

-        Adam.

Il sourit, car pas une seule fois je ne lui ai pas répondu cela.

009Où les histoires vivent. Découvrez maintenant