Chapitre 38: Michel Bonnet

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Je ne fais jamais de note d'auteur par ce que je n'ai pas souvent quelque chose à dire.
Seulement si déjà vous êtes arrivé jusque ici je vous remercie d'avoir pris le temps de lire ma première histoire.
J'écris cette note pour vous prévenir que le chapitre suivant contient du contenu violent, je déconseille aux jeunes ou aux personnes ayant vécues de gros traumatismes de lire cette séquence. Les faits évoqués dans ce chapitre ne sont pas à prendre à la légère, et peuvent heurter votre sensibilité.
Pour les lecteurs ne souhaitant pas lire ce chapitre vous pouvez allez directement à la fin du chapitre, je vous écris une note pour résumer ce chapitre.
Gros bisous
Éléa !





Pdv 009

Flashabck, 10 ans,

1 mois après la mort de Morel, 3 semaines que 009 est arrivé au centre du Canada.

C'est définitif je déteste ce centre. Encore plus que celui où nous étions avec Morel.

Je me sens si seule.

Je n'ai personne. Je ne connais personne.

Cela fait un mois.

J'ai déjà tellement mal d'être là, d'être loin de 004, des anciens formateurs. Malgré tout ils restent ma seule famille. On m'a encore arrachée ma famille.

Je ne sais pas ce que je fais ici.

C'est différent.

J'ai toujours mal, car notre monde n'est rempli que de douleur, tout le temps. Nous devons apprendre à vivre dans la douleur.

Mais moi j'ai moins mal, car ils ne me feront jamais pire que ce qu'ils ont fait là-bas.

Cela fait trois jours que je suis enfermée dans ma chambre. J'ai très faim. Encore une fois mon corps est affaibli par les heures d'entrainements, ainsi que les coups que j'ai reçus.

Encore une fois mon corps à mal.

Mais pour moi la douleur est un oxygène.

Car tant que je pense à cette douleur physique, ma douleur psychologique, elle, disparait presque, elle s'efface peu à peu. De plus en plus. Laissant derrière moi mes pertes.

Il est 19 heures.

Alors Monsieur Bonnet va venir.

Michel Bonnet.

Je le hais plus que tout, plus que tous. Il est bien de loin le pire, le plus violent, le plus cruel.

Je suis tellement sûre qu'il est totalement fou, je le sens au fond de moi, je lis toujours dans ses iris sombres cette part de mal et de folie qui l'abrite, qui le possède. Je vois dans ses yeux comme la douleur, la terreur lui est nourrissant, apaisant. C'est sa drogue. Je remarque toujours se sourire en coin quand je hurle de douleur. Quand mon corps n'est plus qu'une boule de douleur, la chair à vif. Quand ma douleur ne m'est plus supportable.

Mais dans ses iris sombre je remarque toujours cette lueur, étrange, celle d'excitation.

Je fais attention quand il est dans les parages, car je sais comme il peut être dangereux. Je sais comme les hommes ont de mauvais vis.

J'ai peur de lui, plus que je n'ai jamais craint Morel.

Car ce ne sera pas le même type de douleur.


Je finis le verre.

Mais je ne m'inquiète pas du goût étrange de celui-ci.

009Où les histoires vivent. Découvrez maintenant