Chapitre 48: Départ

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Pdv Adam

Je réponds à quelques questions, mais à vrai dire mon esprit est ailleurs. Je ne vois Jenna nulle part.

J'ai tiré.

Et ça me bouffe, pour la première fois de ma vie j'ai des regrets. De gros. J'ai l'impression d'avoir tout détruit. Tout piétiné...

Et ça m'est insupportable. Je sens mon corps étonnamment crispé comme si même lui m'en voulait.

Angelo me parle, mais il se stoppe soudainement. J'entends ma sœur pleurer. Alors par instinct, je me dépêche de la rejoindre. Elle bloque l'entrée de la chambre de Jenna. Je me demande si elle ne l'empêche pas de passer. J'entends Maëlis hurler sur Jenna. J'arrive dans le dos de ma sœur qui me foudroie du regard.

-        Mais sale conasse, hurle Mae, il faut que tu ailles à l'hôpital tu pisses encore le sang.

-        Laissez-moi passer.

Sa voix est sans appel.

Je pousse ma sœur et pénètre dans la pièce. Mais mon souffle se coupe.

Par ce que Jenna a deux gros sacs à la main. Remplies d'affaires.

-        Tu crois allez où comme ça ?

-        A un endroit où je ne verrais pas ta sale gueule.

-        Parle-moi autrement Jenna !

Mon cœur bat trop rapidement.

Elle ne peut pas partir. Elle ne peut pas. Elle n'a pas le droit. Elle travaille pour moi. Je veux qu'elle reste !

-        Va te faire foutre, dit-elle en me bousculant.

Elle traverse le couloir et je la suis jusqu'à la porte.

J'espère qu'elle va faire demi-tour.

Elle ouvre la porte.

Et quand elle la franchit.

Je prends conscience, bien trop tard...

Que je n'ai vraiment pas envie qu'elle parte.

Quand la porte me claque au nez, il me faut quelques secondes pour me rendre compte que j'ai merdé.

Vraiment merdé. J'entends que l'on me parle mais mon cerveau est totalement déconnecté. Angelo me secoue, mais je reste bloqué, fixé sur la porte.

Elle est partie.

J'ai encore fait de la merde, mais cette fois-ci je m'en mords les doigts.

Par ce qu'elle est partie.

Je n'entends plus que le son de mon cœur qui cogne contre ma poitrine, j'ai l'impression qu'il veut la rejoindre.

Je veux la rejoindre.

Mes yeux ne quittent toujours pas cette porte, Angelo apparait dans ma vision et me secoue.

-        Adam putain, mais tu es un connard, mais va la chercher putain !

-        Qu'elle aille se faire foutre.

Moi j'ai dit ça ?

Non...

Je le pousse et avance vers la cuisine. Je ne me retourne pas avant de cracher :

-        Dégagez tous, je ne veux plus personne chez moi. Personne.

J'ouvre le petit bar et sors la première bouteille que je vois.

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