Chapitre 58: L'Enfer

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Pdv Eve

Je m'effondre sur le ring, assommé par le dernier coup du jeune. C'est impossible, même pour les meilleurs de survivre à 12 combats !

- Quentin, vainqueur.

J'entends des hurlements de joie, mais je sens juste qu'on me soulève. Mon corps me fait souffrir le martyr, la douleur est si forte que je manque de m'évanouir, plusieurs fois. Je sens que Pascal et Tom ne sont pas loin. Je les entends parler avec des voix inconnues. Puis je sens une aiguille s'infiltrer dans mon cou.

Puis plus rien.

Mon corps cogne fortement contre les parois du coffre, c'est ce qui me réveille, je me rends rapidement compte que mes mains sont liées dans mon dos. J'essaye tant bien que mal de défaire les liens qui retiennent prisonnières mes mains en vain. Le sac qu'ils m'ont mis sur la tête me cache la vue, et m'empêche de respirer.

Mes muscles me font souffrir, mes côtes aussi, certaines doivent être cassées ou fêlées, elles n'étaient pas si bien réparées que ça apparemment.

Je ne sais pas où ils m'emmènent mais connaissant Morel je ne vais pas aimer, pas du tout.

J'ai mal et pas seulement au corps, mon esprit est meurtri, je suis en colère si en colère envers Adam, Jo', Angelo, tous. Ils ne m'ont pas tué, ils m'ont fait si mal. Physiquement. Car ils ne savent faire que ça. Mais Morel lui me réserve quelque chose qui va marquer mon esprit encore.

Des larmes de colère coulent sur mes joues...

Pour quelqu'un qui ne pleurait jamais je ne fais que ça.
Soudain la voiture s'arrête et les portes claquent, je sens mon cœur battre de plus en plus vite et la panique s'empare de moi. Ils ouvrent le coffre et je suis soulevé par deux bras qui me trainent presque. Je suis désorientée, je ne vois rien, je suffoque, je peine à marcher droit, mais l'homme n'est pas venu ici pour rire, il me pousse pour que j'avance et mon corps hurle de douleur. Je peine à mettre un pied devant l'autre. Des portes grincent et s'ouvrent et je suis poussée à entrer dans le bâtiment. De la musique en fond sonore, personne ne parle j'entends juste cette mélodie, douce et enivrante. Que le cauchemar commence. Je suis l'homme à travers ce que je suppose être des couloirs, jusqu'à ce qu'il ouvre une porte.

La chaleur des lieux me surprend, je me mets à suer à grosses gouttes sous ce gros sac.

J'entends des voix. Des hommes. Ils sont trois je crois.

On me libère du sac et je plisse les yeux ayant du mal à les réhabituer à la lumière, qui me parait si aveuglante, du jour.

Je suis dans un bureau, rien de plus simple, les murs sont bruns et rouge et les meubles en bois foncés. L'homme à ma droite n'est autre que Pascal le conseiller de Morel et en face deux hommes que je ne connais pas. Un en tenue simple, noir, l'autre assis dans le fauteuil en costume. Il me sonde du regard, ses pupilles marrons me sondent sans retenue je me sens passer au peigne fin.

- Parfait, lance-t-il d'une voix rauque. Elle est magnifique.

Je fronce les sourcils d'incompréhension et tourne la tête rapidement vers Pascal, qui ne me regarde pas.

- Laisse-la mes hommes vont s'en occuper.

- Les ordres sont clairs Jean-Marc, elle ne sort pas d'ici et aucun répit.

- Dit à Morel que s'il continue à m'envoyer des beautés pareilles je tiendrais mes promesses. Antoine, appelle Anne qu'elle la prépare.

Anne ? Me préparer ?

J'essaye de me lever mais Pascal me maintien sur la chaise. Le costaud qui assure sûrement la protection de Jean-Marc s'approche une seringue à la main et cette fois-ci je me met réellement à paniquer, je me débats plus fort, essayant de tordre le bras de Pascal, mais malgré mes entrainements je reste affaibli par les coups et la fatigue, il réussit à me maitriser sans peine, alors j'hurle, si fort que j'en ai mal à mes cordes vocales. Avant même que je m'en rende compte la seringue est dans mon bras et l'autre connard déverse son contenu dans ma veine. Je continue à hurler même après qu'il l'ai enlevé. Personne ne bouge et je ne comprends pas pourquoi. Ils sont trop calmes, ils attendent quelque chose, mais quoi ?

009Où les histoires vivent. Découvrez maintenant