Chapitre 17: Ça brûle

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Pdv 009

Je titube.

Je peine à marcher droit.

La douleur que je ressens dans mon ventre puise toute mon énergie. Je m'appui quelques secondes contre le mur. Mes yeux se ferment, j'ai du mal à les laisser ouvert.

J'ai mal mais je ne dois rien dire.

Je me redresse comme je peux et recommence à avancer avant d'être coupé dans mon élan. Par Jonas qui me fixe bien trop intensément pour que ce soit anodin.

- Jenna, ça va ?

- Tu n'as pas des dolipranes ?

- Non.

- Fait chier.

Sa me brûle le ventre.

J'ai atrocement mal.

Je me laisse glisser contre le mur et mes fesses rencontrent brutalement le sol. Je le sens s'approcher de moi, il s'accroupi à mes côtés. Je ferme les yeux cherchant à l'ignorer. Mais il ne bouge pas.

- Tu as besoin d'aide.

- Non.

- Enfin si. Je suis dans la merde Jonas, un de mes employeurs si on peut l'appeler comme ça m'envoi au Canada buter quelqu'un. Mais je ne veux pas y allez, mais il me menace, chez moi directement. J'ai nulle part où allez et j'ai vraiment beaucoup trop mal. Si j'avais su je l'aurais laisser crever votre chef.

- Pourquoi tu ne refuses pas sa mission.

- Crois-moi que si c'était si simple je ne serais pas là.

Ce n'est pas beau de mentir.

Je ne mens pas j'embellis la vérité.

- Viens chez moi, le temps qu'il faut, je n'y suis jamais.

- Tu veux qu'Adam me tue dans mon sommeil.

- Je ne lui dirais pas.

- Je ne te connaissais pas si courageux, toi tu vas mentir à ton chef.

- Je ne lui mentirais pas puisqu'il ne me le demandera pas.

Je soupire.

De soulagement ? Sûrement.

Il sort les clés de sa poche et les dépose par terre. Je lui souris et saisit les clés.

- 1 rue Danton, l'appartement 201.

Il se redresse et part, sans que j'aie le temps de le remercier.

Moi je sourie car il vient de m'aider, et pour la première fois depuis 20 ans Morel ne saura pas où je suis.

Pour la première fois il ne contrôlera pas mes actions.

Pour la première fois je me sens presque normale.

Pour la première fois je me sens libre.

Tout ça pour la première fois.

C'est un doux plaisir.

Je me redresse et marche jusqu'au parking où repose ma moto. Je me dépêche de monter et enregistre l'adresse sur mon téléphone. Je démarre et le vent fouette déjà mes cheveux, coincé par mon casque.

J'ai mal mais je vis. J'ai mal mais je m'échappe.

Alors je roule vers l'appartement de Jonas. Je slalome entre les voitures car Paris est toujours remplie le soir.

009Où les histoires vivent. Découvrez maintenant