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Gare Montparnasse. Huit heures du matin. Rien dans le ventre. Pas de résidus de caféine dans la gorge. Des cris dans mes oreilles. Que la journée commence.
- OK les enfants alors suivez-moi ! je pouffais de rire devant la voix aigüe que venait de prendre Thomas. Quai cinq les enfants, quai cinq !
- Moi je te dis, on va l'oublier volontairement à Paris, ça nous fera de vraies vacances.me glissait Dylan dans l'oreille tout en tirant nos deux valises.D'ailleurs, tu sais qu'on part qu'une semaine hein ?
- Oui mais j'ai pris des vêtements "au cas où".
- Au cas où quoi ?
- Bah s'il fait chaud à un moment donné, des tee-shirts sont nécessaires tout comme des pulls et des sweats pour les ballades du soir.
- J'avoue, t'as pas tort.
- T'as pris quoi toi ?
- Trois pantalons, des sous-vêtements et les premiers hauts qui me sont tombés sous la main dans mon armoire.
- Tu vas être habillé comme un clochard quoi.
Ma remarque ne dût pas lui plaire vu qu'il frappait l'arrière de mon crâne et je riais doucement en m'écartant, continuant seule mon trajet tout le long du quai de la gare, suivant le TGV afin de rejoindre le wagon où tous nos billets étaient réservés.
Ce n'était pas nos premières vacances à plusieurs mais plutôt les deuxièmes que l'on passait. Au début, je redoutais l'avis de mes parents en rapport à cette semaine loin d'eux mais la présence du grand-frère de Savannah avait réussi à faire pencher la balance en ma faveur.
Si seulement ils savaient que l'on voyait Gauthier simplement pour l'arrivée en vacances et pour le départ, ils feraient sûrement une syncope, mes vieux.
- J'en reviens pas que Thomas ait proposé à Amandine de venir, heureusement qu'elle a refusé. devant la voix froide de ma meilleure amie, je fronçais les sourcils avant de me rapprocher d'elle.
- Quoi ? Tu l'aimes pas ?
- Bah c'est qu'elle est un peu reloue et en plus, elle traîne jamais avec nous.
- C'est la meuf de Thomas, pas la nôtre.
- Sa "meuf" ouais. soufflait la blonde en roulant des yeux, remontant son sac sur son épaule. Ils sortent ensemble depuis deux semaines et il l'emmène déjà avec nous.
- Alors de un, t'es jalouse, de deux, on s'en fout de comment Thomas gère ses relations, on sait très bien que ça finira mal et de trois, t'es jalouse.
- Je suis pas jalouse ! s'exclamait-elle alors que je faisais une moue dubitative avec mes lèvres. C'est lui qui me plombe mon date la semaine dernière et moi j'étais à deux doigts de me coltiner son accessoire qui lui sert de copine. Il va la jeter quand il en aura marre et elle va nous saouler pour qu'on arrange ça.
