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« 𝚖𝚊𝚎̈ »Une ambiance pesante à la maison, y avait rien de pire pour vous mettre dans le pire des mood.
Pour la première fois de ma vie, je me retrouvais heureuse d'aller en cours, j'allais au moins pouvoir échapper aux multiples placards que ma mère claquait fortement juste pour faire chier mon père, et ce dernier qui s'amusait à souffler à tout bout de champ quand elle se trouvait dans le même périmètre que lui.
Honnêtement, on dirait deux gros gamins qui ne s'adressaient plus la parole pour une histoire puérile et ça m'énervait plus qu'autre chose. Surtout que Thaïs ne comprenait toujours rien, pour elle si nos parents ne se parlaient plus, c'était parce-qu'ils n'avaient rien à se dire. J'aimerais tellement avoir sa mentalité.
- J'y vais ! clamais-je en ouvrant la porte d'entrée de la maison, patientant quelques secondes pour voir si on me donnait réponse.
Mais comme chaque matin depuis une semaine, c'était le silence qui me souhaitait la bonne journée. La dernière dispute de mes parents avait sonné le début du jeu du roi du silence et c'était vraiment relou à supporter. Au moins côté positif, j'étais tranquille dans mes révisions du bac de français, leurs discussions ne pouvaient pas venir m'importuner.
J'aurais très bien pu crier que je vendais de la drogue, que je partais me prostituer aux Philippines ou même que je comptais entrer dans un monastère, les deux enfants de la baraque n'auraient même pas levé un cil. Quand je vous disais que l'ambiance était folle chez moi, je ne me foutais vraiment pas de votre gueule.
- Mon Dieu, les soirées à Clamart te réussissent pas toi. grimaçait Carla en me voyant arriver à l'arrêt du bus scolaire de notre rue.
- Non, et je recommence ce soir.
- Tu devrais réviser au lieu de sortir Maë.
- C'est bon, je connais mes textes et j'en peux plus de mes paternels, je préfère passer du temps avec Mathieu.
- Vous avez toujours pas conclu ? je secouais la tête. Pourquoi ?
- Je sais pas, c'est jamais le bon moment pour se poser et parler sérieusement, on déconne toutes les secondes alors il serait capable de me proposer d'être sa copine que je me moquerais sûrement de lui en lui demandant d'arrêter ses bêtises.
- Pourtant, ça parle beaucoup de toi quand ils sont entre mecs.
Mes sourcils se fronçaient tandis que je fixais Carla qui avait un sourire au coin des lèvres, apparemment contente de détenir un secret que je n'avais pas. Alors que je m'apprêtais à lui faire même vomir les infos s'il le fallait, le bus décidait de se pointer à ce moment, me coupant dans mon tour de télépathie pour essayer de tirer les vers du nez de ma copine.
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𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴
Fanfiction𝗺𝗮𝘁𝗵𝗶𝗲𝘂 𝗽𝗿𝘂𝘀𝗸𝗶 "𝗽𝗹𝗸" • Tout individu collabore à l'ensemble du cosmos, même toi (29avril2022-18sept2022)