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𝚖𝚊𝚝𝚑𝚒𝚎𝚞Depuis cette soirée, chaque appel de la mère de ma copine m'avait été adressé dans le but que je rapplique chez eux afin de me charger de Maë. Et là encore, j'avais été appelé. Mais pas de la même manière. J'avais compris au ton dépassé d'Agatha que, sa pousse d'idée avait germé, et que je me devais d'agir maintenant.
Ce n'était pas évident pour elle de tout gérer. Les notaires, les demandes de rachat de la boîte de son mari, le chagrin de ses filles et, sûrement égoïstement, le sien. Ça me rendait malade de voir ces trois femmes autant à terre, entourées de rapaces qui essayaient de tirer profit de la situation en leur soumettant plein de conneries.
Combien d'enculés de collaborateurs j'avais rembarré quand Agatha commençait à tomber dans leurs pièges ? Je devenais limite le garde du corps des femmes Lefebvre et c'était instinctif, comme si William m'avait confédéré ce pouvoir lors d'une de nos beuveries devant le foot. Ça me manquait énormément ça.
- Mathieu, tu es là. déclarait Agatha en ouvrant la porte, son teint toujours aussi blanc.
Deux semaines étaient passées depuis la mort du maître de maison, les filles n'étaient pas retournées à l'école et c'était Thomas qui se chargeait de tout déposer pour Maë chaque vendredi. Je l'aimais bien lui.
- Tu l'emmènes où ? me demandait la mère de ma petite-amie tandis que j'entrais après qu'elle me l'ait autorisé.
- J'ai réussi à réserver un truc en bord de mer. Vous êtes sûres de ne pas vouloir ven-
- Occupe-toi de Maë, je me charge de Thaïs.
- Et qui se charge de vous, madame ?
Un sourire triste maquillait son visage ridé et je me maudissais presque d'avoir posé ma question quand un voile brumeux traversait ses yeux. Je n'étais pas très délicat pour réconforter des gens, alors face au deuil, je m'y prenais vraiment comme un manche.
- J'ai de la famille proche qui va descendre et je sais que Maë a besoin de changer d'air. Tu me sembles être la solution Mathieu.
- Elle est dans sa chambre ?
- Maë ? Oui.
- Elle sait ?
- Non, je pense que c'est mieux que ça vienne de toi. Merci pour tout.
- C'est normal, hésitez pas, même là-bas à m'appeler si vous avez besoin, ou même Thaïs.
- J'y songerais sérieusement.
De manière réconfortante, je m'autorisais à prendre brièvement cette guerrière dans mes bras, qui tapotait mon dos en fermant ses yeux. J'avais été très présent pour le trio, prenant presque la place du protecteur de la famille et en même temps, ça avait limite été vital. Sinon je n'imagine même pas tout ce qu'Agatha aurait accepté naïvement, pensant que tout le monde était un ami de son mari.
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𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴
Fanfiction𝗺𝗮𝘁𝗵𝗶𝗲𝘂 𝗽𝗿𝘂𝘀𝗸𝗶 "𝗽𝗹𝗸" • Tout individu collabore à l'ensemble du cosmos, même toi (29avril2022-18sept2022)