cinquante-cinq

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Retenant un énorme râle de lassitude, je refermais la porte de ma chambre derrière moi avant de marcher de long en large, essayant de chasser toutes les mauvaises pensées de mon cerveau

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Retenant un énorme râle de lassitude, je refermais la porte de ma chambre derrière moi avant de marcher de long en large, essayant de chasser toutes les mauvaises pensées de mon cerveau. Ma mère s'était sûrement levée du pied gauche ce matin car en tout cas, pour un rien elle s'énervait contre moi.

J'étais juste partie aux toilettes pendant mon petit-déj' et ça avait suffi pour qu'elle me saute dessus, à peine je sortais des cabinets, pour me rabâcher que je ne rangeais rien dans la maison. Alors que si, elle voyait juste ce qu'elle avait envie de voir.

- Claque la porte à ta mère aussi, tu as raison ! je gonflais mes joues pour m'empêcher de répliquer à la remarque de la dame de la maison, juste après qu'elle soit passée devant ma chambre.

- Je vais finir par me barrer. me murmurais-je pour moi-même en m'asseyant sur ma chaise de bureau, ouvrant mon ordi pour terminer ma dissert' de philo.

Contrairement à la plupart de mes potes, j'adorais la philosophie et toutes ses figures. Je mangeais volontiers du Rousseau, Montesquieu, Voltaire ou même Diderot à tous les repas en en redemandant s'il le fallait. Du coup, me coller à des dissertations tout le week-end, ça ne me dérangeait pas tant que ça.

Sauf quand il y avait un climat à chier à la maison qui m'empêchait de pleinement apprécier mon sujet. "Discuter, est-ce renoncer à la violence ?". Dans ce genre d'exercice, on ne cherchait pas à savoir l'avis prononcé de l'élève mais de voir la manière dont il arriverait à nuancer ses propos.

Alors oui, discuter pouvait être une solution pour résoudre un conflit sans débordements mais, est-ce qu'on arriverait quand même à trouver un terrain d'entente ? Telle était la question.

le S : Dsl Maë, je passe la journée avec Thomas et ses frères et sœurs ajd :(

Carlito : Je suis pas chez moi, on peut toujours se voir demain stv

Jojo : Je dois accompagner mon chien au véto, viens au pire.

mon caissier : J'taffe au garage bb, viens chez oim ce soir

Lisant chacune des réponses de mes copines et de mon copain, je soufflais encore plus de solitude en me rendant compte que personne n'était dispo pour sortir avec moi et que je me change les idées. Du coup, j'étais bonne à finir mon devoir aujourd'hui.

Mais après dix minutes de travail que je voulais intensives, je comprenais très vite que ça ne servait à rien, que mon cerveau était déjà trop embrouillé par la dispute avec ma mère pour que j'arrive à quoique ce soit. Le mieux pour moi était donc de sortir prendre l'air.

Munie de mon casque sur les oreilles, je descendais les escaliers de chez moi avant d'attraper la laisse près de l'entrée et de siffler mon chien pour pouvoir l'attacher. Loki aimait bien les balades dans le quartier et, dès que j'en avais l'occasion, je le faisais sortir. De base, je demandais des fois à Thaïs si elle voulait venir mais, depuis une semaine, elle était à fond sur un puzzle que la mamie de Mathieu lui avait donné.

𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant