✎
« 𝚖𝚊𝚎̈ »Le cœur léger, je quittais la salle d'examen où j'étais entrée pratiquement une heure auparavant pour mon oral de français. Là tout de suite, je me sentais libérée d'un poids sur mes épaules, mais surtout, j'étais en vacances. Et c'était ça le mieux dans l'histoire.
Les couloirs vides de mon lycée ne me semblaient plus qu'un très lointain souvenir quand je les dépassais et je reprenais vivement une boule d'air frais, une fois sortie de l'établissement qui m'avait donné tant de stress tout au long de l'année.
D'ailleurs, je posais à peine le pied sur l'asphalte grisonnant du trottoir de mon lycée que, déjà, mes yeux furent attirés par une voiture au beige pâle. Mes prunelles remontaient progressivement jusqu'à la silhouette du conducteur, avachi sur la portière passagère, et je ne pouvais me retenir de sourire excessivement en contemplant mon copain.
À cause de mes dernières révisions intensives, ma mère m'avait enfermé à double tour dans ma chambre pour que je sois focus un maximum et que je ne me fasse distraire par quiconque. Même si, pour se faire pardonner de sa mini dictature, elle m'avait proposé de faire venir Mathieu ce soir pour dîner.
Après tout, elle ne le connaissait pas tant que ça, par rapport à mon père qui avait déjà partagé une bière avec mon petit-ami un jour de course hippique dans notre bar. Il aurait fallu voir la posture droite de Mathieu pour le croire.
- Théâtre ? me demandait d'ailleurs mon blond, au fur et à mesure que je me rapprochais de lui et de la voiture. Dis-moi théâtre s'te plaît, sinon j'sais que tu vas bouder toute la soirée.
- Je suis tombée sur le théâtre ! m'exclamais-je, une fois arrivée devant Mathieu, dont les yeux s'écarquillaient. Exactement le texte que je voulais !
- Ruy Blas ?! il scotchait ses mains à mes hanches avec un énorme sourire au visage.
- Oui ! J'ai cru que j'allais faire un malaise sur ma chaise quand elle m'a donné la feuille.
- Du coup t'as déchiré ?
- J'ai tout niqué !
Trop euphorique, j'enroulais mes bras autour du cou de Mathieu avant d'écraser mes lèvres contre les siennes, basculant légèrement en arrière à cause de l'intensité du baiser. J'étais tellement heureuse de pouvoir le serrer dans mes bras et de pouvoir l'entendre me susurrer à l'oreille que je lui avais manqué.
Phrase qu'il ne dirait jamais devant ses potes, par exemple. La fierté masculine dans toute sa splendeur.
- T'auras les résultats quand ? me demandait Mathieu en ouvrant ma portière pour que je m'installe dans la voiture, avant qu'il ne fasse de même de son côté.
- Le onze juillet je crois. je m'attachais puis réglais la radio sur une musique que j'aimais bien.
- OK. T'enverras un message à mamie, elle veut savoir si tu l'as ou pas.
VOUS LISEZ
𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴
Fanfiction𝗺𝗮𝘁𝗵𝗶𝗲𝘂 𝗽𝗿𝘂𝘀𝗸𝗶 "𝗽𝗹𝗸" • Tout individu collabore à l'ensemble du cosmos, même toi (29avril2022-18sept2022)