dix-sept

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« 𝚖𝚊𝚎̈ »

La main sur ma joue, je me perdais dans mes pensées accaparées uniquement par le visage de Mathieu, de son bisou hier soir

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La main sur ma joue, je me perdais dans mes pensées accaparées uniquement par le visage de Mathieu, de son bisou hier soir. Il ne m'avait rien dit juste après, restant muet quand j'avais ouvert les yeux pour le regarder. Je n'avais pas rendu son geste, on s'était juste fixé dans le noir. Et ça m'avait fait quelque chose.

- J'en connais une qui est dans la Lune.

Quittant mes songes à la forme de la silhouette du rappeur, mes yeux se reconcentraient sur Savannah qui venait juste de s'asseoir en face de moi, tirant la bouteille de jus d'orange à elle pour se servir dans son verre.

- Ouais, un peu. avouais-je en haussant des épaules, laissant tomber mes bras croisés sur la table devant moi.

- T'es rentrée à quelle heure ?

- Je sais plus, mais vous étiez pas encore là.

- Hmm... Il t'a ramené ?

- Qu-Quoi ? Qui ça ? je me redressais d'un bond, sous le sourire amusé de Savie qui passait sa langue sur sa lèvre inférieure.

- Je sais que t'étais avec Mathieu hier, on me l'a fait pas à moi.

- Comment t'as su ?

- Bizarrement, ça m'a étonné que tu veuilles partir aussi tôt de la boîte pour rentrer, je me suis dit que y avait forcément quelqu'un derrière tout ça. Et pourquoi pas le garçon avec qui tu passes la moitié de tes soirées dehors. Donc j'ai vu juste ?

- Ouais. soupirais-je en massant mon visage. Il est arrivé hier avec ses potes.

- Oh cool, ils n'auront qu'à passer ce soir, on a décidé de faire un barbecue.

- Sérieusement ?

- Bah ouais, plus on est de fous plus on rit. Ils sont sympas ses collègues ?

- Euh je sais pas, je les ai pas rencontré.

- Alors ce sera l'occasion. Proposes lui à ton Mathieu, tu verras bien.

- Mais je vais quand même en parler au reste du groupe, vaut mieux que tout le monde soit d'accord pour éviter qu'on passe un mauvais moment.

- Faut surtout que Dylan approuve la venue de ton monsieur.

Un long souffle franchissait la barrière de mes lèvres, faisant rire ma copine qui avait effectivement mis le point sur quelque chose d'assez important et d'intransigeant. Je savais que Dylan n'appréciait presque pas du tout Mathieu, en raison de notre proximité soudaine et rapide.

Il me laissait clairement entendre que c'était de la faute du brun si je ne voulais plus qu'on couche ensemble alors que pas du tout, je ne ressentais juste plus aucune attirance envers lui. Que ce soit physique, mentale ou même sexuelle, je voulais le considérer seulement comme un ami. Et il avait l'obligation de l'accepter.

𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant