vingt-trois

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Les bruits que faisaient les chaises déplacées par les élèves me firent grincer des dents, alors que je laissais tomber ma tête dans mes bras croisés sur la table

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Les bruits que faisaient les chaises déplacées par les élèves me firent grincer des dents, alors que je laissais tomber ma tête dans mes bras croisés sur la table. Je détestais les cours de français de madame Loison, on se retrouvait toujours à faire des travaux de groupe sur les études de texte et ça m'ennuyait plus qu'autre chose.

- Faut dormir la nuit, ma vieille. se moquait Thomas en s'asseyant sur la chaise à côté de moi, tandis que je grognais longuement. T'hibernes là ou quoi ?

- Laisse la tranquille, elle a le droit d'être fatiguée. Savie prenait ma défense et mentalement, je la remerciais fort pour ça. Pour une fois, c'est Dylan et toi qui allez bosser, y en a marre de se taper tout le boulot parce-que vous ne foutez jamais rien.

- J'apporte le côté dynamique aux exercices, dis merci non ?

- Vas te faire foutre.

- C'est pas gentil ça, jamais Amandine me parlerait comme ça.

Discrètement, je relevais le nez pour inspecter la réaction de Savannah suite à l'énonciation du prénom de la copine de Thomas. Je le savais, ce con avait fait exprès pour la provoquer et, vu ses yeux noirs, je devinais qu'il avait réussi son coup.

Vraiment si les deux n'étaient pas mes amis, j'aurais déjà parlé avec Amandine pour lui dire que c'était un peu chaud la relation entre Thomas et Savannah. Ils ne s'étaient pas ré-embrassés depuis deux mois et, pourtant, on ressentait bien une certaine tension entre eux. J'étais certaine qu'il suffirait juste d'une soirée pour qu'on les retrouve dans le même lit, ça c'est sûr.

- Le bac c'est l'mois prochain, je comprends pas pourquoi la prof nous laisse pas réviser nos textes. c'était au tour de Dylan de râler. Rien à foutre de ses analyses.

- Ça reste une des épreuves, je te rappelle. Donc faut qu'on s'entraîne. faisait remarquer Savannah en tirant une feuille de papier de sa pochette bleue. Plus vite on s'y met, plus vite on termine et mieux c'est.

Vu qu'elle n'avait pas totalement tort, on obtempérait tous et pour une fois, Thomas et Dylan travaillaient un peu avec nous. Je disais un peu parce-que ce n'était pas donné, ils ne faisaient même pas exprès d'être con, c'était de nature à ce que je pouvais constater. Depuis notre retour de vacances, j'avais réussi à réchauffer la situation entre mon ancien plan et moi.

Évidemment, on ne faisait plus rien en interne, pas même un bisou sur les lèvres, et c'était bien mieux comme ça. En plus, il ne s'était pas gêné pour retrouver une nouvelle proie. Comme quoi, c'était vraiment que du physique entre lui et moi.

- Y a moyen que ton mec me fournisse ? Je commence à être à sec là.

Mes oreilles se mettaient à siffler en un instant et je ne perdais pas de temps pour torpiller Dylan avec mes prunelles. Ce con venait de s'exprimer haut et fort, et il avait de la chance que personne ne l'ait entendu, encore plus madame Loison.

𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant