vingt-cinq

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« 𝚖𝚊𝚎̈ »

- Bon Sasha souris s'il te plaît, on va pas faire la photo cent fois

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- Bon Sasha souris s'il te plaît, on va pas faire la photo cent fois.

Grognant d'exaspération, je reprenais la pose devant l'objectif de l'iPhone que tenait Savannah. Ce soir, on avait fait un effort vestimentaire pour la soirée que donnait Carla et je devais avouer être contente que Mathieu soit parmi nous, il allait voir quand j'envoyais vraiment du lourd.

Sur les seules soirées qu'on avait passé ensemble, la première je ne savais même pas qu'il venait et à Saint-Brieuc, je n'avais pas pris mes plus belles robes. Alors que là, j'étais sapée comme pour un gala, j'avais hâte qu'il voit ça.

- Carla, t'as pensé à envoyer l'adresse à Rayan ? lui demandais-je une fois que le shooting prenait terme, nous permettant d'accomplir les quelques dernières tâches faciales possibles.

- Non, il la connait déjà.

- Comment ça ? nos paires de sourcils se fronçaient tandis que Carla creusait ses joues en détournant le regard. Attends, il est déjà venu ?

- Il se pourrait qu'il soit passé après être parti voir un pote. laissait entendre notre amie, nous laissant carrément sur le cul.

- Et tu comptais rien déclarer ?! s'exclamait ma meilleure amie.

- Ça va, c'était juste un truc basique, pas de quoi alerter le quartier.

- Mais en fait si j'ai bien compris, chacune des meufs du groupe compte pécho un mec de leur bande. pouffait de rire Joy en s'asseyant en tailleur le grand lit de Carla.

- Pour le moment, c'est Carla et Maë qui ont une touche, en effet. admettait Savie.

Lui jetant un regard noir, je ne pouvais pas réfuter ce fait indéniable qu'il y avait quelque chose entre Mathieu et moi. Peut-être pas au stade de Carla et son rappeur mais on n'était pas loin. Puis qui savait, on allait sûrement les rattraper après tout.

Il nous fallut encore une bonne quinzaine de minutes pour finalement descendre en bas, où un énorme buffet réveillait mes babines et mon appétit. Les invités arrivaient au compte-goutte, apportant boissons et nourritures. On ne risquait clairement pas de crever de faim.

La musique pulsait à fond dans les enceintes et Carla avait insisté sur le fait que toutes les portes et les fenêtres devaient rester fermées pour ne pas laisser passer de son et que les voisins ne viennent se plaindre. Après, c'était des vieux qui l'entouraient dans son quartier donc on avait un peu plus de chance de gratter quelques décibels que si elle vivait autour de jeunes familles.

Attrapant un verre de jus sur la table, je laissais mes hanches se mouvoir de droite à gauche sur un titre de Maroon Five, tout en croquant dans un petit-four que Carla avait sorti quinze minutes en arrière. Mes doigts devenus graisseux par la viennoiserie de supermarché, je me saisissais d'une petite serviette à ma droite et, au moment où je voulais prendre une nouvelle gourmandise, celle-ci se volatilisait d'un coup.

𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant