cinquante-huit

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𝚖𝚊𝚝𝚑𝚒𝚎𝚞

J'accrochais ma montre à mon poignet, tout en regardant les aiguilles qui défilaient à vitesse de ouf à travers le cadran

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J'accrochais ma montre à mon poignet, tout en regardant les aiguilles qui défilaient à vitesse de ouf à travers le cadran. J'avais horreur d'être le centre de l'attention et ce soir, ça allait être le cas. J'fêtais mes vingt ans. Et comme si je venais d'avoir le bac ou que j'touchais la cinquantaine, ma grand-mère, ma mère et ma meuf avaient mis un poing d'honneur pour que j'organise une fête.

D'ailleurs, heureusement que Maë avait été là pour calmer les pulsions des deux premières qui voulaient un truc grandiose juste pour mon anniv'. Une bouffe dans le fast-food de ma ville et une nuit avec ma nana, je demandais pas plus.

- Bon, les premiers invités commencent à arriver. déclarait d'ailleurs ma copine en déboulant dans les toilettes de la salle réservée par ma daronne.

Ouais, une salle.

- T'es prêt toi ?

- Hmm. affirmais-je en me regardant dans le miroir en serrant bien ma ceinture autour de mon pantalon. Frère guette ma tenue, c'est ma Bar-mitzvah ou quoi ? Maë pouffait de rire et j'en profitais pour enfin tourner le regard vers elle, découvrant ma bombe de la soirée. Wesh.

Ma mâchoire s'éclaterait presque au sol si elle le pouvait et j'avais du mal à décoller les yeux des courbes de ma brune qui étaient mises à l'honneur dans sa combinaison fluide et noire. J'allais vriller avant la fin de la nuit, c'était écrit.

- T'aimes bien ? elle tournait sur elle-même, faisant voltiger sa queue de cheval que j'me voyais déjà attraper tout à l'heure. Je le connais ton regard Mathieu, t'es vraiment un obsédé.

- Quand j'suis arrivé dans la salle tout à l'heure avec ma chemise, tu m'as pas lâché des yeux jusqu'à ce que je dise bonjour à tout le monde. Donc m'fais pas la morale Lefebvre.

S'avouant vaincue, Maë ricanait avant de planter ses lèvres sur les miennes et de me dire qu'on devrait rejoindre la pièce principale. Les néons de couleur venaient déjà se refléter sur nos peaux et je ne pouvais m'empêcher de faire rapidement tourner la dame comme une toupie, la faisant sourire.

Bordel qu'est-ce qu'elle était belle.

- Bon, ton père est coincé dans les bouchons. soupirait ma mère quand je m'approchais du bar où elle était accoudée. Oh, mais tu es tout beau mon chéri.

- 'Man. râlais-je quand elle attrapait ma mâchoire pour me faire un bisou sur la joue.

- Vingt ans déjà, tu grandis trop vite.

- Allez, commence pas.

Ma mère me frappait le bras en me regardant froidement, signe qu'elle n'appréciait pas mon langage. Si elle avait accepté de m'éduquer jusqu'au bout aussi.

𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant