vingt-six

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« 𝚖𝚊𝚎̈ »

✎« 𝚖𝚊𝚎̈ »

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- Alors ?

- Douze. Et toi ?

- Seize.

- Oh putain meuf, bien joué !

Je souriais en tapant dans la main que me tendait Savannah après m'avoir félicité sur ma note du bac blanc de français à l'écrit. La prof venait de nous rendre nos copies et j'étais vraiment fière de mon résultat, c'était celui que j'avais espéré et ça reflétait bien tout le travail que j'avais fourni.

Le bac officiel arrivait le mois prochain et ce seize me confortait bien dans ma confiance pour l'examen qui allait me tomber dessus.

- Dis Maë, je peux te parler ? ma copine se rapprochait un peu de moi alors qu'on marchait dans les couloirs du lycée pour que l'on puisse sortir et rentrer chez nous.

- Ouais ?

- Je veux juste pas que tu me juges.

- Savie, je te jugerais jamais, tu peux tout me dire hein. la prévenais-je en tournant ma tête vers elle pour la regarder, remarquant bien son grain de voix un peu faiblard. Qu'est-ce qu'il y a ?

- En fait, j'ai couché avec- Hé mais fais gaffe bouffon ! se coupait-elle après qu'un mec soit carrément passé entre elle et moi, nous bousculant par la même occasion.

- Pardon mais y a bagarre dans la rue Noire, venez !

- Qui ? je fronçais les sourcils devant son air tout heureux que deux cons se foutent sur la gueule.

- Un mec du lycée et un autre qui est pas d'ici.

Mon cerveau ne traita que trop rapidement l'information et immédiatement, l'identité des deux bagarreurs m'apparut presque comme une évidence. Si, dans cette rue qu'on appelait la Rue Noire puisqu'elle passait sous les radars des surveillants du lycée, vu qu'elle était un peu plus loin, c'était Mathieu et Dylan qui étaient en train de se battre, j'allais vriller.

Sans même que je ne le fasse en première, Savannah attrapait ma main avant qu'on ne se mette à courir aussi pour aller voir ça de plus en plus près. Le pion au portail s'en foutait royal de tous les lycéens qui se mettaient subitement à cavaler pour quitter l'établissement scolaire, ils se moquaient tous que deux ados se frappent jusqu'au sang, tant que ce n'était pas au sein de l'école.

Si un mec mourait à quelques centimètres du lycée, tant pis, ce n'était pas de la responsabilité de la scolarité. Après, ça nous arrangeait quand même un peu, ils n'interrompaient jamais les bastons.

- On pense aux mêmes personnes ? me demandait Savie alors qu'on approchait de la Rue.

- Ouais. Et ça a vraiment pas intérêt à être lui.

𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant