quarante-huit

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Les pieds enfouis dans le sable fin, je dégustais la fin de mon churros imprégné de sucre qui me collait immédiatement aux doigts

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Les pieds enfouis dans le sable fin, je dégustais la fin de mon churros imprégné de sucre qui me collait immédiatement aux doigts. De son côté, Mathieu fredonnait des paroles en écoutant les prods qu'un pote lui avait passé. Apparemment, il avait réussi à se procurer des sons à l'instrumental que des rappeurs n'auraient pas voulu et qui venaient d'un bon producteur pourtant.

Junior qu'il s'appelait.

- Elle est fan de moi depuis le lycée, tous mes vieux sons elle avait d'jà pisté... Une groupie qui sur moi avait misé, elle a toujours rêvé de moi, j'la fais trop kiffer

Mes sourcils se levaient d'un coup tandis que je tournais la tête vers mon copain qui faisait genre de ne pas me voir, continuant de rapper dans son coin, m'ignorant volontairement et mesquinement.

- Elle veut qu'j'la démonte... Pendant des heures des plombes... Dans lumière ou pénombre... J'connais même pas son nom.

- Tu parles de qui là ? intervenais-je d'une voix froide.

- J'sais pas. Une demoiselle qui m'avait jamais dit son prénom avant qu'elle devienne ma pine-co.

- Je suis même pas fan de toi d'abord.

- Si, t'as insisté pour que je te fasse venir à mon showcase quand on rentrera de vacances.

- Alors déjà. j'éclaircissais ma voix en me rasseyant bien sur le sable, faisant attention à ne pas renverser le cornet de churros dans ma main droite. C'est normal, je te supporte donc je vois pas le soucis. Ensuite, je suis pas ta groupie et je rêve jamais de toi.

- Qui a murmuré "Mathieu" dans son sommeil quand on dormait chez sa pote ? Plusieurs fois en plus. Et ça ressemblait plus à des gémissements qu'à autre chose.

Honteuse, je me mettais à rougir avant de pester, faisant ricaner Mathieu qui récupérait nos gourmandises pour en enfourner deux dans sa bouche. Ça remontait à quatre semaines cette histoire mais apparemment, mon copain n'avait pas l'air de l'avoir oublié ça. Je ne savais même pas comment j'avais fait pour dire ça, sachant que je ne m'étais même pas souvenu de mon rêve au réveil.

Ça se trouve qu'il me mentait fortement mais, vu comment il insistait sur ça, je me doutais qu'il l'ait inventé.

- Rassure-moi, ce son tu vas pas le sortir.

- J'l'ai mis dans la tracklist de mon album mais si t'es gentille, je le retire.

- C'est du chantage ça Mathieu.

- Exactement mon amour.

Les yeux plissés et le dévisageant violemment, je ne bougeais même pas quand il embrassait plusieurs fois mes lèvres, se moquant de mon état stoïque. Sans que je ne lui en donne l'autorisation, il glissait sur le sable pour se mettre dans mon dos, m'entourant alors avec ses gros mollets de coq, c'était mon père qui avait trouvé cette expression hier.

𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant