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- Et elle ?
- Mouais, pas mal.
Les sourcils froncés, je tournais la tête vers Maë qui était limite en train de s'endormir sur la table tellement j'devais la faire chier. Alors que c'était super intéressant ce que j'lui montrais en plus.
- Dis si j't'emmerde et j'ferme l'ordi hein. déclarais-je d'une voix un peu plus froide que voulue au départ.
- C'est pas ça bébé. soufflait-elle en se redressant pour poser son dos sur le dossier de sa chaise.
- Alors quoi ? Ça fait une demi-heure que j'te montre les différents croquis pour mon album et t'es pas foutue de me donner un avis sincère dessus. Ça fait le cinquième que j'te présente et tu m'réponds toujours de la même façon.
- Je sais, désolée.
- Y a quoi ?
- C'est son anniversaire. Aujourd'hui.
Mes membres se bloquaient tandis que Maë se pinçait les lèvres en croisant les bras sous sa poitrine. Intérieurement, j'me sentais vraiment comme la dernière des merdes pour avoir râler sur ma meuf qui se sentait juste mal. J'étais trop imbécile des fois.
- Pardon. disais-je simplement en fixant ma brune, cherchant à deviner sa réaction prochaine. Je savais pas.
- T'inquiètes, c'est rien. Du coup oui, tu me disais, les pochettes. elle avançait un peu avant de rabattre correctement ses lunettes de vue sur son nez, louchant alors sur l'écran de mon PC.
- Nan mais attends, on s'en fout de ça maintenant. je claquais le rabat de mon ordi, ayant perdu direct tout intérêt pour mes maquettes. Tu veux m'en parler ?
- C'est bon Mathieu, c'était y a des mois.
- C'est pas une raison pour jouer l'autruche. mon antillaise soupirait avant de se mordre l'intérieur de la joue. Alors ?
- D'habitude, le jour de son anniversaire, maman prépare à chaque fois son petit-déj préféré, son déjeuner préféré et on va dîner le soir à la brasserie du coin. Tous les ans, on se cotise avec Thaïs pour lui acheter un nouveau bracelet de montre. un p'tit sourire montait aux lèvres de ma copine et je sentais mon cœur se gonfler d'amour pour elle. Bon, c'était une montre pas chère donc les petits bracelets coûtaient pas cent euros et, maman nous échangeait nos dessins contre de l'argent, vu qu'on était encore petites. C'est ce genre de souvenirs que j'oublierais jamais.
Lentement, ma main caressait le dos de ma copine qui se détendait au fur et à mesure sous mon contact. J'me sentais trop frais dans mon crâne de l'apaiser comme ça.
