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Sourire.
Depuis mon réveil, ces deux syllabes avaient été le seul mot d'ordre que je m'étais autorisée à appliquer. On avait dormi ensemble avec Mathieu et ça avait été différent des autres fois, même si on avait rien fait au-delà de quelques caresses et des bisous parfois dans le cou. Cependant, le rictus sur mes lèvres n'arrivait pas à s'enlever et c'était tant mieux, j'aimais mon visage ainsi.
- Du sucre ou pas ?
- Non merci. je souriais, encore, à Mathieu pour lui faire signe que c'était bon, tandis qu'il s'asseyait sur le plan de travail de la cuisine.
Hier après notre discussion sur le toit du market, on était rentrés chez lui, comme prévu, et on avait donc l'appartement rien que pour nous deux. La première personne à revenir était son père et on avait encore le temps de profiter ensemble sans être dérangés.
- Viens deux secondes.
Je reposais à peine ma tasse de café sur la table que déjà, Mathieu tirait sur mon bras pour me faire venir à lui. Sans me débattre, je le laissais me caler entre ses jambes qu'il avait ouvertes pour m'y faire passer. Sa main atterrissait très rapidement sur ma nuque et je m'approchais de moi-même pour écraser ma bouche contre la sienne.
Combien de fois on avait pu s'embrasser depuis que l'on s'était mis en couple ? Une bonne centaine de fois au moins. Pour tout et rien c'était l'occasion de se toucher. On enlevait nos chaussures ? Bisou. On se lavait les dents ? Bisou. Je terminais de tartiner du pain avec de la confiture ? Dans le mille, bisou.
En même temps, on n'était plus de simples amis qui aimaient bien flirter ensemble par-ci par-là, non là on avait accédé à un stade plus élevé, le couple. Mathieu était mon petit ami, j'étais sa copine. J'adorais ça.
- On fait quoi aujourd'hui ? lui demandais-je contre ses lèvres.
- Tu révises tes textes.
- Ça va, Molière et Beaumarchais pourront bien patienter une journée.
- Plaisante pas avec ton bac. il attrapait le bas de ma mâchoire, au niveau du haut de mon cou, pour que je puisse le regarder dans les yeux.
Enfin, il était plus concentré sur mes lèvres roses et humides.
- Dit-il alors qu'il ne l'a pas eu.
- J'suis peut-être le moins bien placé pour te dire ça ouais mais c'est important. Et ça par contre, j'le sais. je me mordillais la joue.
- Je connais les trois-quarts, il m'en manque juste deux et je passe dans trois semaines seulement, ça devrait le faire.
- T'es confiante ? j'acquiesçais, attirant un rictus sur ses lèvres. Tu m'vises la mention très bien hein.
- Exagères pas non plus. pouffais-je de rire avant de monter mes mains à son torse, faisant brièvement descendre ses prunelles sur mes doigts brûlants. Va pas trop loin.
