quarante-quatre

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Traînant du bout du bras ma lourde valise, je râlais excessivement avant de m'arrêter devant les escaliers et de passer ma main sur mon front

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Traînant du bout du bras ma lourde valise, je râlais excessivement avant de m'arrêter devant les escaliers et de passer ma main sur mon front. Quelle idée de bourrer à ce point mon bagage ?

- Gauthier ! criais-je à travers la maison en laissant tomber mon dos sur le mur à côté de moi.

- Quoi ?! me répondait le frère de ma meilleure amie, depuis l'entrée de la maison de vacances.

- Viens m'aider !

Je l'entendais vaguement jurer avant que ses pas ne se rapprochent. Devant l'air soûlé de Gauthier, je ne pouvais m'empêcher de retrouver bizarrement mon sourire. C'était toujours comme ça entre lui et moi à chaque arrivée, il devait porter ma valise jusqu'à l'étage. C'était limite notre rituel pour sonner le début des vacances.

- Tu fais chier. grognait-il en attrapant ma valise par la anse. Pense à mettre moins de choses la prochaine fois, pas comme si tu restais un mois ici.

- Toujours prendre plus au cas où. l'instruisais-je en le suivant dans les escaliers faits en pierre. Alors, prêt à nous présenter ta nouvelle copine ? Elle arrive quand ?

- Je vais la chercher dans une heure à la gare.

- T'es stressé ?

- Non.

- Et elle ?

- À mort. je pouffais de rire alors qu'il posait ma valise dans la chambre que je partageais avec Savannah. Et pourtant c'est pas faute d'avoir essayé de la rassurer mais c'est la première fois qu'elle rencontre les parents d'un de ses copains, elle a pas l'habitude.

- Fais pas l'ancien, t'as eu juste deux meufs avant elle.

Le blond-roux ricanait mauvaisement avant de me pousser légèrement et de me dire qu'il redescendait. Comme tous les étés depuis que j'avais huit ans, je passais une semaine dans la maison secondaire de la famille de Savie. Vu que mes parents travaillaient toujours au début du mois de juillet, ceux de mon amie m'invitaient à chaque fois pendant que Thaïs restait au centre aéré.

Sans difficulté, je mettais ma valise au sol avant de m'asseoir sur le lit double que j'allais partager avec ma blonde, et envoyais un rapide texto à Mathieu pour le prévenir que j'étais bien arrivée. Dû à mon absence de sept jours, il avait pris la décision de travailler un peu plus, profitant du fait que l'on ne se verrait pas le temps d'une semaine.

En plus, il était dans l'optique de s'acheter sa propre voiture pour pouvoir se déplacer plus facilement sans avoir la nécessité d'emprunter la caisse de son père. Surtout que Christian avait enfin réuni assez d'argent pour louer un appartement pas loin de Clamart, le déménagement était prévu pour la rentrée en septembre.

𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant