Aime-moi autant que je te hais

Chapitre 48

TW : une ou deux aveux/sous entendus à des violences conjugales/sexuelles donc voilà

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La nuit dernière n'a pas été de tout repos mais c'est loin d'être à cause de ce que vous pensez. 

Depuis que la cheffe de la cinquième province, la fameuse Kalia, a parlé à Haru de sa mère, il n'arrête pas d'y penser en se demandant comment un parent pouvait abandonner son enfant. 

Bien qu'il ne m'ait pas tout dit dans les détails, il m'a expliqué la raison qui a poussé sa mère à s'enfuir en le laissant dans le palais où sa demi-soeur et sa belle-mère tentaient de l'éliminer. 

Je dois dire que je ne pourrais jamais défendre sa mère, après tout abandonner son enfant reste une chose horrible mais elle avait ses propres raisons bien que cela n'excusent rien. 

Elle a dû laisser son fils entre les mains de la femme qui vivait avec son âme soeur sans pouvoir dire un mot, elle l'a regardé de loin sans pouvoir une seule fois lui dire que c'était sa mère et aujourd'hui encore elle vit loin de lui. 

Je n'ose même pas imaginer à quel point elle a dû souffrir mais je vous avoue que je m'inquiète surtout pour Haru d'où ma sortie matinale pour aller acheter de quoi préparer un festin pour le déjeuner. 

Je croise de nombreux dirigeants puisque nous sommes tous réunis ici, et d'ailleurs j'ai pu remarqué que Kalia avait emmené de nombreuses personnes de sa province. 

Nous nous étions mis d'accord pour nous réunir quelque part loin de l'empire mais je n'aurais jamais cru qu'elle aurait emmené avec elle des gens de sa province qui visiblement ne sont même pas des soldats. 

En traversant l'allée pour rentrer chez nous, je croise le regard d'une femme qui semblait me fixer depuis un long moment mais à peine nos yeux se sont croisés, qu'elle s'est enfuie je ne sais où. 

J'allais tenter de la retenir bien qu'elle soit assez loin de moi mais je fus coupé par la cheffe Kalia qui semblait vouloir me parler. 

Étonnant venant d'elle mais je n'y prête pas attention et la suis jusqu'à un endroit plus calme. 

Kalia : tu semblais pressé, j'espère que je ne t'ai pas dérangé 

Moi : non, à vrai dire je rentrais rejoindre Haru mais j'ai un peu de temps à vous accorder si vous voulez me dire quelque chose

Kalia : je sais très bien qui tu es Kaori et c'est pour cela que c'est vers toi que je viens aujourd'hui. 

Moi : vous avez besoin de quelque chose ? Écoutez au vue de notre situation cela risque d'être compliqué mais je ferais de mon mieux pour vous aider

Kalia : j'ai juste besoin qu'on nous comprenne, enfin qu'on me comprenne

Mon regard interrogateur ne semble pas l'intéresser puisqu'elle soupire légèrement sans même me regarder

Kalia : ma province est loin d'être ce que l'empire imagine, avant c'était une province forte qui voulait à tout prix détrôner l'empereur, à vrai dire c'était le rêve de mon frère et non pas le mien 

Moi : et quel est le vôtre alors ? 

Kalia : je n'en ai pas, du moins pas qui soit réalisable. En devenant dirigeante, j'ai juste voulu aider les gens qui voulaient fuir leur vie, et ta mère en faisait partie. 

Alors je veux pas couper cet instant révélation mais tout le monde s'est mis d'accord pour faire des découvertes sur les mamans ? 

 Kalia : comme tu le sais sûrement, la mère d'Haru n'a pas eu le droit à la moindre chance pour vivre avec son fils et elle est loin d'être la seule. J'ai voulu aider tous ces gens qu'on a enchaîné à un destin malheureux