Chapitre 33

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Quelques heures plus tard

En entendant la porte se claquer, je compris que ce connard était enfin de retour.

Après avoir passé deux jours à coucher avec une oméga je suppose qu'il s'est rappelé de mon existence ou du moins de notre mission.

En le voyant entrer, je me lève et me dirige vers lui sans cacher ma colère.

Une étrange odeur se dégage de lui, je m'avance légèrement pour la sentir un peu mieux en glissant ma tête dans son cou avant de me laisser imprégner de cette fragrance.

Si je n'étais pas autant hors de moi, j'aurais pu dire que c'était de loin la meilleure odeur que je n'ai jamais senti

Et me dire que ce n'est même pas cette odeur, aussi divine soit elle, qui ait pu faire craquer mon bêta me rends fou.

Moi : je vois que tu n'as pas oublié que t'étais en mission en tout cas

Kaori : je n'ai pas la force de me disputer avec toi sérieux

Moi : c'est sûr qu'après avoir t'être tapé une oméga pendant plusieurs jours ça a dû te fatiguer

Le ton monte petit à petit et je sens que je ne vais plus me retenir très longtemps, je déteste savoir que l'odeur d'une autre est sur sa peau.

Kaori : je n'ai pas-

Moi : quoi tu vas nier alors que tu sens son odeur ? N'importe qui comprendrai que tu viens de te taper une oméga, on le sent à des km putain ! 

Kaori : je couche avec qui je veux d'abord !

Je ne retiens plus ma colère et je sens que mes lèvres laissent s'échapper des mots qui dépassent mes pensées, tant pis.

Moi : et tu lui as dis au moins que t'étais plus du genre à te faire baiser que l'inverse ? 

Point de vue de Kaori

Ma main rencontre sa joue laissant le bruit de ce contact violent résonner dans la pièce.

Moi : Je t'interdis de me parler comme ça.

J'ai passé deux jours horribles à devoir supporter chaleur, vertige et envie sexuelle très douloureuse, je n'ai pas pu retenir mon geste mais il est allé trop loin encore une fois.

Ses cheveux retombent sur ses yeux m'empêchant de voir à travers ses pupilles d'habitude si brillantes.

Comme la dernière fois que je l'ai giflé, il ne dit pas un mot et finit par mettre ses chaussures avant de claquer violemment la porte.

Je soupire bruyamment fatigué de me disputer sans arrêt avec lui, si seulement on pouvait juste s'entendre quelques minutes...

Je me glisse sous l'eau chaude qui détend mes muscles endoloris de ces deux jours de torture.

Heureusement Émi a tenu sa promesse et elle est restée devant la porte pour me tenir compagnie sans qu'elle ne puisse me voir.

Je sais que je n'aurais pas dû mentir à Haru mais je ne l'aurais certainement pas fait s'il n'avait pas senti mon odeur.

Émi m'avait pourtant assuré qu'elle ne la sentait que très peu, comment se fait-il qu'il ait pu la sentir au point de penser que tout le monde le remarquerait ?

Je ne comprends pas mais ce qui me laisse le plus perplexe restent ces larmes qui dévalent mes joues au même rythme que ces gouttes brûlantes.

Pourquoi je pleure ? Sûrement à cause de ce sentiment très inconfortable qui venait de naître dans ma poitrine comme si on venait d'y faire un trou.

Aime-moi autant que je te haisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant