Aime-moi autant que je te hais

Chapitre 30

Une horreur ! 

Voilà la seule chose que je pourrais dire si je devais décrire ces derniers jours. 

Il s'avère que j'ai dû supporter Haru tout ce temps et qu'il était en chaleurs. 

Les personnes avec qui nous avions mangé la dernière fois l'ont appris et se sont mis en tête que nous étions en train de...

Je préfère pas le dire je risque de vomir rien qu'à cette idée ! 

Oui oui, on va faire comme si on te croyait.. 

Je savais bien qu'Haru est un alpha du genre assez dominant au vue de ses phéromones mais durant ses ruts c'est encore plus dur de résister. 

J'ai dû prendre tellement d'inhibiteurs que je n'en ai plus, je devrais d'ailleurs en racheter des plus forts. 

Mais heureusement, les ruts d'Haru ont commencé à se calmer depuis quelques heures alors je peux enfin marcher dans la pièce sans que mes jambes ne tremblent. 

Durant tout ce temps, il est resté allongé sur le lit en silence, incapable de faire le moindre mouvement. 

Chacune de ses respirations laissait échapper une quantité insupportable de phéromones auxquelles j'ai dû faire face. 

Heureusement, les inhibiteurs que je prends sont assez forts pour résister à n'importe quelle quantité de phéromones mais cela ne signifie pas que c'est facile. 

Je lui tends de l'eau qu'il prend tout en restant allongé, ses ruts le fatiguent énormément malgré les médicaments. 

Haru : merci 

C'est la première fois qu'il arrive à dire un mot, je suppose qu'il commence peu à peu à reprendre ses forces et à se calmer. 

Moi : c'est normal t'en fais pas

Il se redresse un peu et termine la bouteille en quelques secondes avant de se lever 

Haru : je vais prendre une douche, tu peux aérer la pièce s'il te plaît ? 

Je m'avance vers les fenêtres en profitant de cette occasion pour respirer un bon bol d'air frais. D'un air amusé, je me retourne tout de même pour lui demander 

Moi : Ta propre odeur te gêne ? 

Haru : ah oui j'oubliais que tu pouvais pas la sentir

Un faux sourire se glisse sur mes lèvres et je m'empresse d'avancer vers mon lit pour ranger les documents qui traînent dessus. 

Je n'ai pas vraiment réussi à trouver un moyen pour négocier avec la dernière province de notre liste. 

Je sais que ce n'est pas le plus urgent mais le chef de la quatrième province reste un guerrier fier alors ça devrait être plutôt facile de placer son égo en notre faveur. 

La sixième province est celle dirigée par mon père alors la signature est déjà dans la poche, même si mon père refuse, je peux signer moi-même en tant qu'héritier. 

Tant qu'il ne lègue pas officiellement son poste à Ryo, je reste le potentiel dirigeant de la cinquième province qui peut signer ce genre de traité. 

Mais l'énorme problème se trouve au niveau de la cinquième province. Cela fait des années, même avant la grande guerre, qu'elle a fermé ses portes. 

L'empereur lui-même ne sait pas vraiment ce qu'il s'y passe. 

Il semblerait que personne n'ait pu entrer ni sortir depuis tellement longtemps que leur chef, homme ou femme, a dû trouvé une solution pour en faire une province totalement autonome.