Aime-moi autant que je te hais

Chapitre 67

Un mois plus tard

Il doit être dans les alentours de 4h du matin et je suis encore en train de repenser à la journée qui m'attends : notre mariage. 

Après avoir débattu des heures avec Haru, il a fini par m'avouer qu'il aimerait faire une cérémonie très privée dans la maison où nous vivions pendant que sa soeur était impératrice. 

Selon lui c'est une histoire de symbole et de je ne sais quoi mais de toute façon, on devra tôt ou tard faire une cérémonie publique bien bling bling où je devrais serrer la main à tous les invités.

Malgré la grosse journée qui nous attends demain, je n'arrive plus à me retenir et secoue Haru pour le réveiller comme à mon habitude depuis que je sais qu'un bébé est en cours de création dans mon utérus. 

De base je sais pas qui t'as fait croire que tu avais la capacité de donner la vie déjà que la tienne t'arrives à peine à la maîtriser...

Il finit par se réveiller et allume la lumière à sa droite en se frottant les yeux, c'est vrai qu'il ne passe pas beaucoup de temps à dormir à force de se faire couper en plein sommeil. 

Haru : tout va bien amour ? 

Je me tourne vers lui, les lèvres retroussées pour l'attendrir bien que ce ne soit pas vraiment utile dans cette situation. 

Moi : je veux des fraises... mais c'est pas la saison alors je-

Il ne me laisse pas terminer ma phrase qu'il est déjà en train de quitter notre lit pour enfiler un haut. 

Haru : on s'en fou de la saison, je t'en apporte dans quelques minutes sois patient amour 

Il m'embrasse le front avant de sortir de notre chambre à la recherche de fraises que j'ai réclamé, à vrai dire c'est loin d'être la première fois que j'ai une envie soudaine mais je ne m'étais jamais réveillé pour cela, en général c'était juste des cauchemars à propos du bébé ou bien une envie pressante. 

Mon alpha revient une dizaine de minutes après portant une énorme assiette remplie de fraises qui sortent de je ne sais où. 

C'est l'empereur, si tu demandais à avoir un glace en plein milieu du dessert il serait capable de t'en trouver idiot. 

Il les pose sur une table qu'il ramène à côté de moi pour que je fasse le moins d'effort possible mais en le voyant faire, je sens mes larmes monter et je n'arrive pas à les retenir de couler. 

Me voyant explosé en larmes tel un enfant faisant un caprice, Haru s'arrête immédiatement et vient me prendre dans ses bras bien qu'il ne comprenne probablement rien à la situation. 

Haru : amour c'est quoi le problème ? 

Entre deux pleurs, j'essaye de reprendre ma respiration malgré mon torse qui sursaute au rythme de mes sanglots mais j'arrive finalement à lui répondre. 

Moi : je.. je veux manger des fraises ! 

Il tente tant bien que mal d'essuyer mes larmes mais d'autres les remplacent tellement vite que c'est peine perdue. 

Haru : et je t'en ai ramené, tu peux en manger autant que tu veux 

Moi : mais j'aime pas les fraises ! 

Et je repars en pleurs comme si c'était la plus grande tragédie de ma vie, je sais bien que c'est ridicule de pleurer pour des fraises mais que voulez-vous j'ai l'impression d'être incapable de gérer mes émotions. 

Un peu perdu face à ma demande très contradictoire, il finit par revenir sur le lit en me prenant dans ses bras. 

Haru : on peut trouver autre chose alors, tu veux peut-être une glace ou bien du chocolat ?