Aime-moi autant que je te hais

Chapitre 66

Je me réveille dans ce qui est désormais notre chambre et mon regard croise directement l'immense diamant qui trône sur mon doigt. 

Je n'ai donc pas rêvé, hier cet idiot a osé me demander en mariage, je vais le tuer ! 

Que quelqu'un le tue je vous en supplie, je suis prête à me sacrifier pour vous débarrasser de ce con.

Le voyant encore endormi, ses bras entourant ma taille comme à son habitude, je ne peux retenir mon poignet d'heurter violemment son épaule à la vue du sourire niais qui semble s'être installé sur son visage bien qu'il ne soit pas réveillé. 

Le coup ne semble pas l'avoir vraiment blessé puisqu'il ne se réveille qu'en entendant mon petit couinement de douleur, j'avais oublié ma putain d'entorse...

Haru s'empresse de se redresser et inspecte mon poignet attentivement en me demandant si ça allait, je suis celui qui a donné le coup quelqu'un m'explique pourquoi c'est moi qui ait mal ? 

Moi : mais oui je vais très bien, je vais pas non plus pleurer pour une entorse ! 

Si, très clairement ça fait mal et encore plus quand vous essayez de faire comme si ce n'était pas douloureux. 

Haru : c'est bizarre j'y crois pas une seule seconde... 

Le voyant plissé les yeux signe qu'il m'analyse pour savoir s'il faut retourner tout le palais pour mon pauvre poignet, je décide de changer de sujet. 

Moi : en parlant de bizarre, ça te fait rien de te réveiller auprès de ton fiancé ? 

Je savais bien qu'il suffirait de lui parler de notre futur mariage pour qu'il déraille complètement, je l'entends raconter je ne sais quoi à propos de ce qu'il a prévu pour la cérémonie tandis que je m'avance vers la salle de bain en faisant semblant d'acquiescer. 

À vrai dire je me moque un peu de comment la cérémonie se déroulera, je veux juste qu'Haru profite de ce moment vu comment je l'ai fait attendre, il le mérite bien ! 

Je profite de son petit monologue pour me doucher mais il me rejoint très vite sous prétexte qu'il ne veut pas perdre de temps, mon oeil il veut surtout profiter de chaque occasion pour coller son corps au mien.

On finit par sortir de la salle de bain et j'ai le droit à la plus grande attention puisqu'Haru m'ordonne de ne pas bouger, séchant méticuleusement chaque parcelle de mon corps avant de venir sécher mes cheveux avec grand soin. 

Je savoure ce petit moment de confort qui est très vite interrompu par les domestiques qui viennent nous servir notre repas, encore une fois c'est un nouvel ordre d'Haru qui a demandé à ce qu'on partage toujours nos repas ensemble et en privé. 

Ils ramènent donc tout notre repas sur notre table me laissant presque baver rien qu'en sentant l'odeur des viennoiseries sûrement fraîchement sorties du four. 

J'abandonne Haru dans la salle de bain en lui accordant un baiser et vais enfiler des vêtements pour aller manger, ça a l'air délicieux ! 

Visiblement mon visage décrit ma joie de satisfaire mon appétit puisque les domestiques s'amusent à me taquiner gentiment en me promettant de ne rien me voler. 

L'une de mes plus grandes fiertés est d'avoir pu garder de bons liens avec tout le personnel du palais que je sois diplomate, ennemi de l'empire ou encore fiancé et âme soeur de l'empereur. 

Je trouve ça plus sain lorsque tout le monde se respecte et s'apprécie plutôt que de forcer les gens à se courber devant vous pour aucune raison. 

Haru nous rejoint très vite après avoir enfilé son uniforme et me rejoins autour de la table, très vite les personnes encore dans la pièce comprennent que nous voulons un peu d'intimité et nous nous retrouvons à nouveau seul à seul.